Infos Sports of Thursday, 16 July 2015

Source: La Nouvelle Expression

Crise dans le Football Féminin: Laffaire portée chez Paul Biya

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Dans leur pétition préalablement déposée à la Fécafoot, les clubs suspendus exigent leur réhabilitation.

La crise qui sévit dans le football féminin camerounais depuis bientôt deux ans semble avoir atteint sa vitesse de croisière, peut-être pour un dénouement définitif. En dépit de sa désapprobation, par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), dans ses objectifs de défense des intérêts des équipes de football féminin, l’Association des promoteurs des clubs de première et deuxième division de football féminin du Cameroun n’en démord.

Elle vient, en effet, de saisir la Présidence de la république du Cameroun pour lui faire part de ses doléances déposées sur la table du Comité de normalisation en début de semaine dernière.

Ici, le Pr Joseph Owona a jugé «illégitime» cette association pour intervenir sous la bannière des clubs de football féminin. C’est alors que celle-ci a déposé vendredi dernier à la Direction de la sécurité présidentielle (DSP) contre accusé de réception, la même pétition portée à l’attention de la Fécafoot, avec pour objet, «réintégration des huit clubs suspendus».

De fait, c’est cette mise au rebut de Lorema, Caïman filles, AS Locomotive, Sawa united girls, Ecole Franck Rolhiseck, AS Kirikou, Emergence FC et AS Yaoundé V, qui constitue la pomme de discorde depuis bientôt deux.

De guerre lasse, les promoteurs des clubs avaient fléchi après plusieurs démarches improductives auprès de la Fécafoot pour la réhabilitation de ces équipes désavouées pour cinq ans.

Profitant de l’éclatante participation des Lionnes indomptables à la Coupe du monde «Canada 2015», où elles ont historiquement atteint les huitièmes de finale, Philippe Mvondo le président de ladite association et ses hommes sont revenus à la charge.

Amende honorable individuelle

Cette requête «interpelle tous les acteurs (Gouvernement, Fécafoot, clubs), sur la nécessité d’un championnat véritable sans exclusion aucune, car aujourd’hui la loi qui doit prévaloir est celle de l’unité pour un avenir meilleur», peut-on lire sur cette pétition adressée à la présidence.

Et d’ajouter : «loin d’être un cri des seuls présidents suspendus, la réhabilitation de ces clubs est un cri national qui ne devrait laisser indifférent aucun Manager, surtout lorsqu’il a entre ses mains le destin des joueuses qui ne demandent qu’à évoluer sans entraves». Cette lettre adressée à la Fécafoot faisait office «d’amende honorable», tel qu’exigée par Joseph Owona au cours d’une conférence de presse, pour rendre leur légitimité aux équipes bannies.

Seulement, le patron de la normalisation s’est voulu plus méticuleux lorsqu’il a désavoué lesdites équipes, en leur enjoignant de rédiger chacune une demande d’excuses pour avoir fait grève en 2013, et d’avoir dérogé à la réglementation qui régit le championnat de football féminin. Et depuis hier, les présidents de ces clubs se succèdent au siège de la fédération à Tsinga, chacune avec sa pétition, pour satisfaire à cette exigence.

«Ils disent que notre association n’est pas reconnue alors que le ministre a validé son existence. On leur a tendu la main, ils ont exigé que les présidents de clubs déposent chacun une pétition. Nous l’avons fait et nous attendons qu’on nous réhabilite pour que nous continuions à jouer», confie Philippe Mvondo le président de Lorema, qui, au moment où nous mettions sous presse, venait de déposer son courrier, comme ses homologues d’AS Locomotive et de Sawa united girls.