Jeune Afrique dévoile aujourd'hui les coulisses d'une crise économique qui menace de faire imploser le football professionnel camerounais. Dans un rapport détaillé basé sur des sources internes, notre rédaction met en lumière un écosystème au bord de l'effondrement.
Les chiffres sont sans appel : selon nos investigations, la Fecafoot ne verse que 8 000 euros aux clubs d'Elite One, un montant dérisoire face à des charges financières écrasantes. Donald Ngameni, président d'Unisport de Bafang, interviewé par Jeune Afrique, décrit une situation "catastrophique" qui pourrait sonner le glas de nombreux clubs.
Nos sources révèlent un mécanisme de financement totalement dysfonctionnel. La fédération, dirigée par Samuel Eto'o, reçoit des sponsoring de MTN (2,2 millions d'euros), 1XBet (estimés à 1,2 million d'euros) et Tiof (environ 230 000 euros). Pourtant, ces fonds ne sont que partiellement redistribués, laissant les clubs dans une précarité extrême.
Plus grave encore, Jeune Afrique a confirmé que certains clubs n'ont pas perçu l'intégralité des dotations de la saison précédente. Les présidents de clubs envisagent même de boycotter les championnats, refusant d'apposer les logos des sponsors sur leurs maillots tant que leurs doléances financières ne seront pas entendues.
Le championnat, initialement programmé pour début décembre, est désormais suspendu à un fil. Plusieurs clubs d'Elite One et Elite Two ont clairement signifié leur impossibilité de reprendre la compétition sans garanties financières.
Ces révélations exclusives de Jeune Afrique mettent en lumière une crise systémique qui dépasse largement le cadre sportif, touchant au cœur même de l'économie du football camerounais.