A son arrivée il y a six mois à la tête de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o avait fait de la bonne gouvernance son crédo. Il y a quelques mois, devant un membre du gouvernement de Paul Biya, il se vantait d’avoir fait réduire en quelques semaines, de 80% les magouilles au niveau de la Fédération camerounaise de football. Mais, pour parvenir à ce résultats, Samuel Eto’o a été impitoyable envers plusieurs collaborateurs.

C’était d’abord Djitta, le chef de Département administratif et financier par intérim. Présenté comme l’homme du SG démissionnaire Benjamin Didier Banlock, cet ancien de Bollore devait répondre des accusations de malversations supposément entreprises avec son ancien mentor. “ Je sais que vous êtes en contact avec Banlock, dites-lui que je vais le traiter”, aurait déclaré le président de la FECAFOOT. Une affirmation qui sonnait comme un glas pour Djitta, désormais identifié comme une cible par un Samuel Eto’o revanchard.

« Djitta a particulièrement été interrogé sur les recettes du match Cameroun Algérie, dont on sait qu’il a généré plus de 100 millions de FCFA et dont les diverses quotes-parts attendues par les autres parties prenantes (Minsep, stades, etc.) sont invisibles. Deuxième à passer les fourches Caudines de la PJ à Elig Essono: Franck Happi, le directeur du Développement du Football de la FECAFOOT. Véritable directeur de campagne de Samuel Eto’o pendant les élections à la présidence de la FECAFOOT, cet ancien président de l’Union sportive de Douala, avait été remercié par un poste dès la mi-janvier au sein de l’administration de Tsinga, devenant le deus ex machina du football professionnel. C’est à ce titre qu’il a poussé et soutenu la formule du cantonnement et de la prise en charge des équipes pour l’organisation du championnat Élite One. Il doit répondre des accusations de sur facturation dans les hôtels, où les ardoises de la FECAFOOT sont importantes », apprend-on.

Certains directeurs d’hôtel ont demandé que les “cautions” versées à certains responsables de la FECAFOOT pour être retenus dans la liste leur soient restituées puis que les factures ne sont même pas payées.

« Avec Eto’o, la FECAFOOT inaugure un nouveau mode résolution de ses problèmes internes en s’allouant une aile de la PJ pour intimider les employés. Le premier à avoir fait les frais d’une convocation à la PJ est Parfait Siki, l’ancien SG par intérim lui aussi démissionnaire, accusé de rétention de documents administratifs sans droit », souligne un détracteur du Président de la Fédération.