L'État camerounais renforce son soutien au football professionnel avec deux dotations financières majeures : 350 millions de FCFA pour la Ligue de football professionnel (LFPC) et 560 millions de FCFA pour les équipes engagées. Ces fonds, destinés à couvrir les charges organisationnelles et les salaires, font face à des obstacles de déblocage, poussant les bénéficiaires à réclamer des versements directs. Les arbitres et commissaires de match espèrent que les récents fonds débloqués permettront de régler leurs arriérés.


L'État camerounais soutient le football professionnel avec deux dotations : 350 et 560 millions de FCFA

Lorsque la FIFA, en collaboration avec la Fecafoot et le gouvernement camerounais, décide de professionnaliser le football camerounais, une Ligue de football professionnel est créée en 2011 pour gérer le championnat. En attendant que les clubs amateurs se transforment en sociétés à objet commercial, l'Etat s'engage à financer l'organisation du football professionnel à hauteur de 910 millions de FCFA par saison à partir des fonds publics. Cette enveloppe est répartie en deux parties:
350 millions de FCFA pour la Ligue de football professionnel (LFPC) pour couvrir les charges liées à l'organisation des matchs, notamment le paiement des émoluments des arbitres et des officiels, ainsi que la location des stades, etc. Cette somme est prélevée sur la ligne budgétaire du Premier ministère.
De plus, le gouvernement verse un appui financier supplémentaire de 560 millions de FCFA aux équipes engagées, afin de les aider à couvrir une partie des salaires des joueurs et des encadreurs techniques. Cet argent est puisé dans la ligne budgétaire du Ministère des Sports.
Cependant, le déblocage de ces fonds rencontre souvent des obstacles et des retards, contraignant les bénéficiaires à recourir à des réseaux d'influence à la présidence de la République pour obtenir leur déblocage.
Ces dernières années, les fonds versés n'ont pas atteint les bénéficiaires. C'est pourquoi les présidents de club réclament donc un versement direct des subventions sur leurs comptes bancaires.
Les arbitres, les commissaires de match et autres, qui réclament une centaine de millions d'arriérés d'émoluments, espèrent que les 350 millions de FCFA que le Premier ministre a ordonné de virer à la Fecafoot permettront de régler leurs créances.
Les fonds versés aux clubs, issus de la subvention du gouvernement et des sponsors, ont connu plusieurs évolutions. Avant la crise qui a opposé l'exécutif de la Fecafoot à celui de la Ligue de football professionnel (LFPC), entraînant le retrait à titre provisoire des compétences d'organisation des championnats en 2022, les clubs du championnat MTN Élite One, par exemple , recevaient chacun une enveloppe financière composée de :
- 22 millions de FCFA, représentant l'appui de l'État ;
- 20 millions de FCFA, quote-part du sponsoring MTN ;
- 6 millions de FCFA, appui de la LFPC.
Soit un total de 48 millions de FCFA, auxquels s'ajoutaient des équipements offerts.