C’est la guerre à la Ligue régionale de football du Littoral. L’ancien bureau et le nouvel exécutif élu le 10 septembre 2016 s’affrontent. L’ancien bureau conduit par Jacques Essombe Ndoumbe, président intérimaire jusqu’au jour de l’élection, conteste la validité du scrutin qui a porté Louis Bekek à la présidence de la Ligue. Il a dans un premier temps contesté l’élection en introduisant un recours auprès de l’instance compétente au niveau fédéral. Puis, le 20 septembre dernier, le fondateur du centre de formation Friendship foot academy a fait irruption dans les locaux de la Ligue du Littoral en compagnie d’un serrurier.

Il a ordonné au technicien de changer les serrures des portes. Le but ? Empêcher Louis Bekek d’accéder aux bureaux de la Ligue. Selon certaines informations, Essombe Ndoumbe aurait agi ainsi avec l’accord du Secrétaire Général de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) Blaise Moussa. Ce dernier a, dans la foulée, décidé d’affecter le secrétaire administratif de la Ligue du Littoral Jacques Kouoh à la direction technique nationale, à Yaoundé. Une décision mal vue par les partisans de Bekek qui estiment qu’il s’agit d’une sanction. Pour eux, Kouoh paie sa proximité avec le président élu au début du mois.

Des clubs, notamment ceux qui sont encartés dans le regroupement «Littoral Maison Mère» opposé aux actuels dirigeants de la FECAFOOT, estiment que c’est la promesse de soutien à hauteur de 100 millions de Francs CFA qui vaut à Bekek cette contestation. Selon eux, le groupe auquel il appartient (La Mutuelle) le considère comme un traître parce qu’il pourrait bénéficier de cette manne financière. Pierre Batamak, le président de la Mutuelle, encore en froid il y a peu avec Essombe Ndoumbe est accusé de l’avoir aidé à s’opposer à l’élection de Bekek. Ceux qui l’accusent expliquent que le vice-président de la FECAFOOT aimerait voir à la tête de la Ligue du Littoral un homme qu’il contrôle.