• Un discours est resté dans les mémoires
• C’est celui de Samuel Eto'o Fils face aux Lions
• Il n’est pas allé avec le dos de la cuillère
Dans le cadre des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (CAN), l’équipe nationale du Cameroun a défié le Burundi en terre étrangère. Les hommes de Rigobert Song Bahanag ont gagné le match sur le plus petit des scores.
Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) avait effectué le voyage avec les Lions indomptables à Dar es Salam (Tanzanie), là où s’est joué le match. A la fin de celui-ci, il est parti voir les joueurs dans le vestiaire pour leur exprimer sa déception vis-à-vis de la prestation qu’ils ont livrée sur le terrain.
La déclaration de Samuel Eto'o Fils a longtemps posé problème parce que beaucoup d’observateurs ont estimé que ce n’était pas à lui de le faire, et surtout que ce n’était pas le ton idéal qu’il fallait utiliser pour remobiliser ses troupes.
Moi je ne suis pas content. Vous représentez l'équipe nationale du Cameroun. Je m'en fous de qui est en face, vous devez faire le job. J’ai pleuré pendant plusieurs années parce que je manquais mes Coupes du monde, mais je sais quel problème j'avais et pourquoi je les ratais.
Cela ne va pas se passer tant que je suis président. J'ai pris cette présidence pour changer les choses. Et les places seront chères, je vous le dis, personne n'a sa place assurée dans cette équipe. Vous devez faire votre job.
Celui qui veut venir porter le maillot du Cameroun, il fait son job quand il est dans cette équipe. Sinon il ne vient pas et je serai content. Je jouerai avec des enfants.
J'ai été assis là 26 ans comme vous, je sais ce que vous pensez dites, « c'est un salaud », mais j'ai été le meilleur étant assis là. Et je sais pourquoi j’ai raté et aujourd'hui je suis le président. Je vais tout vous donner, même ma vie pour que vous soyez dans les meilleures conditions. Et je bagarre avec tout le monde pour vous mettre dans les meilleures conditions.
Vous êtes assis là, vous ne savez pas quelles bagarres je mène derrière. Mais quand on vient c'est le Cameroun les gars. Le Cameroun pour moi il n’y a rien de plus beau. Je donnerai ma vie pour le Cameroun. J’ai une très grande estime pour mon pays. Et je vais arriver là où je vais.
Avec vous ou sans vous. Si vous voulez être dans ce voyage, vous devez vous bouger les gars. Parce que pour cette Coupe du monde, ne soyez pas sûrs que vous serez dans cette liste. Si c'est ce que j'ai vu aujourd'hui, vous ne serez pas dans cette liste.
J'ai besoin de plus, de beaucoup plus. Parce que moi je rêve de gagner cette coupe du monde. Tous les problèmes que j'ai connus comme joueur ne vont pas se répéter. Et mon premier choix, c'est d'abord un groupe humainement bon. Mon groupe doit être heureux de vivre ensemble. Dès que ce sera le cas, on va gagner les gars. Celui qui veut venir ici c'est selon les règles de la Fecafoot.
Quelques mois après cet épisode, Samuel Eto'o Fils a pris la parole pour se justifier. Si c’était à refaire, le président de la Fecafoot le referait, selon ses propos que la rédaction de CamerounWeb vous propose de découvrir dans la vidéo ci-dessous.