Le président de la FECAFOOT met fin aux rumeurs d'éviction du sélectionneur belge et prône l'apaisement à quelques semaines de matchs décisifs pour la qualification au Mondial 2026.


Dans un contexte tendu qui entoure depuis plusieurs mois la sélection nationale camerounaise, Samuel Eto'o a choisi de calmer le jeu. Le président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) s'est exprimé publiquement ce lundi pour clarifier la situation concernant Marc Brys et dissiper les rumeurs qui annonçaient l'éviction imminente du technicien belge.


La nomination de Marc Brys à la tête des Lions Indomptables avait provoqué un véritable séisme institutionnel l'année dernière. Désigné par le ministère des Sports sans consultation préalable de la FECAFOOT, le Belge s'était retrouvé au cœur d'un bras de fer entre l'instance fédérale et le gouvernement. Après une période d'accalmie relative, les tensions semblaient avoir resurgi ces dernières semaines, alimentées par des rumeurs persistantes de limogeage.
"Il y a des moments durs quand vous écoutez certaines choses, mais c'est aussi ça être responsable", a reconnu l'ancien capitaine des Lions Indomptables au micro de RSI, faisant allusion aux critiques et aux pressions subies récemment.
Une intervention personnelle auprès du Comité Exécutif
Dans cette interview, Samuel Eto'o a révélé avoir personnellement œuvré pour éviter une nouvelle crise institutionnelle. Alors que le Comité Exécutif (Comex) de la FECAFOOT semblait déterminé à trancher dans le vif, l'ancien attaquant du FC Barcelone a joué les médiateurs.

"J'ai obtenu du Comex que nous allions vers l'apaisement", a-t-il déclaré, confirmant ainsi son rôle décisif dans ce revirement inattendu. Cette intervention marque un tournant dans la position d'Eto'o, qui avait jusqu'alors manifesté des réserves quant à la méthode de nomination du sélectionneur belge.


Cette main tendue à Marc Brys s'inscrit dans une démarche plus globale d'apaisement. Samuel Eto'o s'est également rabiboché avec le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, avec qui les relations étaient particulièrement tendues depuis l'affaire de la nomination du sélectionneur.
"Le plus important, c'est le résultat que nous avons à produire en commun ; il faut prendre l'essentiel de nous et avancer pour le bonheur du peuple camerounais", a souligné le président de la FECAFOOT, plaçant ainsi l'intérêt de la sélection nationale au-dessus des querelles institutionnelles.


Cette volte-face intervient à un moment stratégique pour les Lions Indomptables, qui s'apprêtent à disputer deux rencontres déterminantes dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Le Cameroun affrontera l'Eswatini le 19 mars avant de se mesurer à la Libye le 25 mars.

Dans ce contexte sportif crucial, l'unité retrouvée entre les différentes instances du football camerounais pourrait constituer un atout majeur. Reste à savoir si cette trêve sera durable ou si elle ne représente qu'une accalmie temporaire dans les relations tumultueuses entre la FECAFOOT et le technicien belge.

En attendant, cette déclaration de Samuel Eto'o marque une étape importante dans la normalisation du climat autour de la sélection nationale, permettant aux joueurs et au staff technique de se concentrer pleinement sur leurs objectifs sportifs plutôt que sur les luttes de pouvoir en coulisses.