Le Syndicat National des Footballeurs (SYNAFOC) traverse une période tumultueuse. Après son exclusion de l'Assemblée Générale de la FECAFOOT le 15 novembre 2024, le syndicat vient d'enregistrer la démission de son vice-président, Pius Essah Tabe.
Dans une lettre de démission, le désormais ex-vice-président du SYNAFOC explique : "Je vous écris pour vous informer que je remets officiellement ma démission de mes fonctions de vice-président du Synafoc à compter de ce moment." Il justifie sa décision par l'incompatibilité de ses fonctions : "Après la réunion que nous avons eue ce matin et après mûre réflexion, je me suis rendu compte qu'il me serait difficile de travailler avec le Synafoc en tant que VP et la Fecafoot en tant que membre du Comex en même temps."
Cette démission apparaît comme un coup stratégique majeur orchestré par Samuel Eto'o, président de la FECAFOOT. En effet, le départ de Pius Essah Tabe, figure importante du syndicat, fragilise considérablement le SYNAFOC dans son bras de fer avec la fédération.
Ce double coup - l'exclusion suivie de la démission d'un membre clé - pourrait significativement affaiblir la capacité du syndicat à défendre les droits des footballeurs, alors même que le SYNAFOC est membre de la FIFPRO (Fédération Internationale des Footballeurs Professionnels) depuis 2002.
Cette situation marque un tournant décisif dans la gouvernance du football camerounais, illustrant l'influence grandissante de la FECAFOOT sous la présidence d'Eto'o.