Devant quelques médias invités ce dimanche matin à l’Hôtel Sawa, Tombi A Roko s’est distancé de la candidature de l’un de ses lieutenants à l’élection à la présidence de la Ligue de Football Professionnel.
Ces deux personnes auraient précédemment fait un pacte pour gouverner en duo la fédération et la ligue. Franck Happi s’est littéralement battu pour que son champion soit élu à la fédération.
La réciproque ? Quelle réciproque ?
Tombi A Roko a invité les hommes de médias dimanche matin à l’hôtel Sawa de Douala, pour leur faire une déclaration ayant un rapport avec la candidature de Frank Happi à l’élection à la présidence de la ligue professionnel de football.
Quand on connait les relations tendues entre le président du conseil provisoire de gestion de ladite ligue et autre candidat à la même élection, et le bras de fer qui continue à les opposer, on se serait attendu qu’il soutienne son ami de longue date et qu’il respecte le pacte qu’ils auraient scellé pour leur conquête du pouvoir.
Mais Tombi A Roko est un homme pragmatique, qui peut s’ajuster rapidement pour sauvegarder ses intérêts. Le clan Happi l’apprend aujourd’hui à ses dépens.
Depuis la mise en candidature du dirigeant de Union de Douala, les supputations allaient bon train à l’effet que la machine Fécafoot allait se mettre à son service, d’autant plus que son adversaire le plus sérieux n’était nul autre que l’adversaire le plus ambitieux de son ami de longue date et actuel président de la fédération de football.
Tombi A Roko, dans sa déclaration, évoque la jeunesse du président de Union de Douala et surtout l’expérience du président Pierre Semenque, candidat à sa propre succession pour justifier son argumentaire.
Tombi, celui pour qui le Franck Happi a pris des coups de poing à l’Hôtel Lewat lors de la période tendue des élections à la Fédération camerounaise de football, le dirigeant de Union n’a pratiquement pas de chance de remporter les élections à la présidence de la lique professionnelle de football. Puisque 70% des électeurs seraient acquis à la cause du général.
« Frank Happi est un ami, il m’a soutenu lors des élections à la Fecafoot, mais il ne bénéficie pas, comme le disent certains, de mon soutien à l’élection à la Lfpc .
Il est intelligent, mais il est encore jeune. Il devrait laisser le Général Semengue continuer ce qu’il a commencé. C’est après cela qu’il pourra apporter tout son savoir au football professionnel du Cameroun.
Le Général Semengue a déjà 25 parrainages sur 35, et le reste n’est même pas acquis à Franck Happi, car il y a des clubs qui se sont abstenus de donner leur position », a affirmé Tombi à Roko Sidiki.
Il profitera de l’occasion pour se dédouaner des accusations d’influence qu’il serait en train d’user pour obliger les présidents de club à voter pour son ami : « Lorsque certaines personnes soutiennent que je vais influencer les clubs pour être derrière Franck Happi, ce n’est pas vrai, puisque certains de mes amis présidents de clubs, ont donné leur parrainage au Général Semengue qui n’est pas n’importe qui dans ce pays ».
Le coup va être dur à porter pour Franck Happi puisque cela lui enlève toutes les cartes, même la possibilité de négocier son ralliement au Général.