L’élection du nouveau président de la Fécafoot est fixée pour le 28 septembre prochain et les préparatifs vont bon train avec les élections dans les ligues départementales qui ont déjà eu lieu et celles dans les Ligues régionales qui vont se tenir lundi prochain.

Mais avant d’arriver au 28 septembre, il y a encore l’étape du 17septembre à passer. En effet ce jour-là, la CCA du CNOSC devra se prononcer sur deux requêtes déposées par Abdouraman Hamadou Babba, président d’Etoile filante de Garoua. Ces deux requêtes concernent la violation de la loi par les nouveaux textes de la Fécafoot, de même que le processus d’adoption des statuts des ligues décentralisées.

Et sur ces deux points, si l’on s’en tient à l’argumentaire d’Abdouraman Hamadou Babba, il sera difficile pour la CCA de ne pas lui donner raison. Bien sûr sur le premier point qui concerne les statuts qui violent la loi, la CCA pourrait biaiser et trouver une faille, même minime pour se défiler et ne pas se mettre à dos les membres du gouvernement qui sont sur leurs dos, mais une telle pirouette sera impossible en ce qui concerne le second point qui est l’adoption des statuts des ligues décentralisées.

Car sur ce second point, il s’agit pour la CCA de constater que sa sentence rendue en mai dernier n’a jamais été appliquée par le Comité de normalisation qui, au lieu de réhabiliter les exécutifs élus en 2009 comme le prescrivait ladite sentence, s’est entêté à faire avec des hommes et femmes qu’il contrôlait.

En déboutant Abdouraman Hamadou sur ce second point, la CCA se dédirait et pourrait ainsi perdre tout le crédit qu’elle a emmagasiné ces 30 derniers mois par des sentences qui ont toutes été confirmées par sa tutelle qui est le

Tribunal arbitral du Sport basé à Lausanne. La CCA se trouve donc à un tournant décisif de sa jeune existence et se doit de rester impartiale et impénétrable face à la pression que lui mettent certains membres du gouvernement ces derniers jours.

Le Sport camerounais en général, le football en particulier, a besoin d’une CCA forte, indépendante et crédible, et non d’une Chambre qui est friable face à la pression de ces personnes qui disent parler au nom du « très haut », mais qui en réalité ne sont là que pour servir des intérêts égoïstes en utilisant à tort et à travers le nom du Chef de l’Etat.

Le Ministre de la Justice l’avait déjà dit lors des fameuses rencontres du Premier ministère, « le droit doit être dit en toutes circonstances ». Premier élément de réponse, le 17 septembre prochain.