Alors qu’on le présentait comme le principal instigateur de la candidature du président du Conseil d’administration de l’union sportive de Douala, le président de la Fédération camerounaise de football, sort de son mutisme pour démentir cette intox, non sans tisser des couronnes de lauriers au général d’armée à la retraite, qu’il présente comme un patriarche.
Tombi - Semengue, c’est désormais du « je t’aime, moi non plus ». De l’amour à plein gaz ! Il n’y a qu’à écouter le nouveau discours de celui qu’on a présenté il y a peu comme le principal bourreau de Semengue pour s’en convaincre.
C’est dire que le tête-à-tête qu’ont eu les deux hommes en début de semaine au domicile de l’actuel président de la Lfpc a finalement accouché d’une curieuse histoire d’amour à l’eau de rose.
A preuve, interrogé ce dimanche sur le processus électoral en cours à la Ligue, Tombi A Roko est allé droit au but pour témoigner son indéfectible soutien à l’ancien président du Tonnerre Kalara club (Tkc) en pleine campagne pour conserver son prestigieux strapontin au soir des élections le 28 juillet prochain.
« Il faut que la Ligue de football professionnel ait des dirigeants élus pour sortir de cette situation du provisoire Parce qu’il y a un journaliste qui aimait dire qu’au Cameroun c’est soit le définitivement provisoire ou le provisoirement définitif.
C’est pour ça que je pense que ce serait bien qu’à la ligue de football professionnel il y ait des personnalités élues » a d’emblée déclaré le patron du football camerounais à nos confrères de pressfoot.
Touches pas à mon patriarche !
Et de poursuivre sur les bruits de couloirs qui font état du soutien qu’il apporterait au candidat Franck Happi « vous savez au Cameroun c’est ça.
Il suffit d’être un peu lié avec quelqu’un on va prêter toutes les intentions. C’est vrai Franck Happi est un ami, à la limite c’est un petit frère avec qui j’ai cheminé depuis des années.
Nos familles se connaissent très bien et sont très proches. Mais moi j’ai dit à Franck Happi de laisser cette histoire. Je le lui ai dit et il a d’ailleurs témoigné la dernière fois devant témoin.
Je lui ai dit que je pense que dans notre pays il y a des valeurs que nous devons maintenir.
Ces valeurs-là entre autres qui me tiennent à cœur c’est le respect des patriarches ». Pour le patron du nouvel exécutif à Tsinga Pierre Semengue est un patriarche dont on n’a pas le droit de challenger pour quelque raison que ce soit.
Une façon polie de demander à Happi de jeter l’éponge et laisser tranquillement l’emblématique soldat reconquérir son trône.
« Aujourd’hui que ce soit dans le domaine de la vie, du sport et du football en particulier, le Général Semengue fait partie des patriarches parce qu’il a été dirigeant d’une très grande équipe au Cameroun. Il a été président de la Linafoot.
Je pense que pour nous qui sommes relativement plus jeunes, nous lui devons beaucoup de choses dans ce pays et c’est pour ça que je pense que nous devrions laisser le Général Semengue continuer le travail qu’il a commencé et qui à mon avis se poursuit très bien parce que quand on crée une activité comme celle-là, on veut la comparer déjà avec ce qui se passe en France, en Belgique ou en Allemagne. Je dis non ! »
Désaveu
S’appuyant sur Canal+ qui a fêté les 50 ans de son activité avec la ligue de football professionnel de France il y a quelques années, le président de la Fécafoot estime qu’il faut accorder un autre bail à l’homme que certains acteurs du football camerounais présentant comme un grabataire en panne d’idées novatrices pour assurer une ascension durable et efficace à l’institution dont il est à la tête depuis 2011.
« Je dis donc qu’on ne pas construire en une journée. On commence tout doucement de manière embryonnaire. Au fur et à mesure, on améliore et d’ici 15 à 20 ans, je pense que ce sera différent de ce qui se passe aujourd’hui.
C’est pour ça que je dis à tous ceux qui sont acteurs de la ligue professionnelle qu’ils se mettent d’accord autour du Général Semengue parce que c’est un patriarche.
Nous avons l’obligation de lui accorder ce respect.
On ne peut pas organiser des élections avec en face un jeune pour challenger le Général Semengue parce que nous n’avons pas le droit de lui créer les maux de cœur comme on le dit souvent », confie Tombi à Roko.
Vous avez dit désaveu ?
En plein dans le mil.