On ne fait pas du neuf avec du vieux ! Cette maxime n'a jamais autant fait sens avec la piteuse élimination de nos Lionnes indomptables par une valeureuse équipe Kenyane qui n'est pourtant pas une foudre de guerre. Le staff technique a à travers ce faux pas a une occasion en or pour définitivement tourner une page et repartir sur un nouveau cycle avec de jeunes joueuses.

Le futur du football camerounais, Cathy Biya, Channel Tchaptchet, Annaelle Tchakounté, Mireille Tchengang, Mbock, Mbeleck, Mayi, etc... voila la nouvelle génération de lionnes appelée à prendre le pouvoir dans la tanière. Il n'est pas question de jeter dans les poubelles de l'histoire la vieille garde qui devra encadrer cette jeunesse montante. L'idée est de lui donner plus de responsabilités et plus de temps de jeu. Qu'elle soit mise en confiance afin d'aller enfin conquérir cette couronne africaine qui nous échappe depuis trop longtemps.

Il ne sert à rien de participer pour participer. Nous sommes la référence en Afrque en matière de football et quand un réprésentant du Cameroun participe à un tournoi, c'est pour ramener le trophée à la maison. Le Cameroun ne peut plus se permettre de faire de la figuration. Jean Baptiste Bisseck qui est reconnu pour ses préceptes de jeu enchanteurs a bien vu la difficulté à faire le grand saut des hommes pour les filles. Ce n'est absolument pas le même football et même le nouveau sélectionneur des bleues Hervé Renard l'a appris à ses dépends. La France éliminée précocement de la dernière coupe du monde féminine, elle qui était habituée à tutoyer les sommets, a décidé de laisser du temps à son sélectionneur afin qu'il s'adapte à ce football qui n'a rien à voir avec la testostérone masculine.

Jean Baptiste Bisseck va relever ce défi mais, il devra prendre des décisions douloureuses. Écarter certaines joueuses qui ont tant donné au Cameroun. Elles sont aussi malheureusement les figures de nos multiples échecs. "On ne retient que le nom de celui qui a triomphé", disait le special One José Maurinho.

Le Cameroun a besoin de triompher dans cette catégorie pour continuer à écraser la concurrence en Afrique et surtout fermer le clapet de certaines nations de lutte traditionnelle qui se prennent déjà pour des pays de football.