Si aujourd’hui la situation sportive de l'Union des mouvements sportifs (UMS) de Loum (2e, 30pts) est bonne, ce n'est pas le cas de l’état de la pelouse de son stade sujette au débat. Le club du département de Moungo accueille ses adversaires sur un terrain quasiment impraticable. D’ailleurs, contre YOSA lors de la 15e journée qui s’est disputée mercredi dernier, le Cameroun tout entier a pu constater le triste état de cette infrastructure, puisque la rencontre était diffusée sur une chaîne locale. Une mauvaise image pour ce club qui fut champion du Cameroun en 2016.



Une pelouse indigne d’un championnat professionnel

Ce rectangle est pour beaucoup, tout, sauf une aire de jeu convenable et aisée à pratiquer du beau football. En effet, l’état des lieux laisse transparaître une pelouse clairsemée d’un peu de gazon, de beaucoup de nids-de-poules et de monticules de sable. Les équipes qui y jouent y comprise celles locales sont unanimes, l’infrastructure est classée parmi les plus difficiles du championnat de première division et dont les mesures ne respectent pas les dimensions normales d'un stade digne d’un championnat professionnel. En gros, c'est un vaste champ de patate où se livrent des batailles dédiées au football.

Pourtant doté d'une barrière de sécurité, d'une tribune pouvant accueillir mille personnes assises, des vestiaires, et des gradins, le stade où du moins ce qu'il est lieu d'appeler, ressemble à un bourbier au niveau de son aire de jeu. Son semblant de gazon dont la couleur verdoyante perd au quotidien de sa superbe même en saison pluvieuse. « À Loum, difficile de pratiquer du beau football, tellement le terrain est multiforme que contrôler le ballon devient un exploit pour nous » lance un joueur d'une équipe de la ville de Douala.



En plus de l'état piteux et rugueux du terrain il y a un autre obstacle, le public posté aux abords de l'air de jeu. Emmanuel Ndoumbe Bosso l’entraîneur de Yosa en a payé les frais (battu 1-0). « C'est pas croyable ce stade et ses supporters. Un joueur contrôle le ballon, ce sont les supporters qui sont les premiers à l'insulter, ils sont même prêts à vous arracher la balle. » « Ils vous pourrissent le jeu » lance un joueur de Feutcheu FC à la fin d’un match.

De son côté, le club local semble s'y plaire. Sur les huit matches disputés cette saison à domicile, seul Coton Sport de Garoua a réussi à arracher les trois points de la victoire (1-0, 9e journée). Face à cette situation, il serait peut être opportun pour la Lfpc de revoir la situation de cette antre qui malheureusement n’honore pas l'image du championnat local. Les autorités locales notamment la mairie, devrait aussi s'imprégner pour le sortir de son carcan.