Sports Features of Sunday, 6 September 2015

Source: Hiondi Nkam IV

Emile Onambele Zibi; La grande pleureuse

Emile Onambele ZibiEmile Onambele Zibi

Incapable de maintenir son club en Ligue 1, le très controversé président du Tonnerre Kalara club se défausse sur les clubs de l’Ouest, qu’il accuse de tribalisme.

Dans une interview accordée à votre Journal dans son édition d’hier (lire mercredi 02/09/2015) , Emile Onambele Zibi accuse les clubs de l’ouest de comploter contre ceux du Centre pour se retrouver seuls parmi l’élite. « Je suis très embêté de savoir que des présidents de club de la région de l’Ouest travaillent pour bloquer les clubs du Centre », s’insurge- t-il.

Le président de Tkc ne cite aucun fait pour étayer son propos. Tout juste, se contente-t-il d’évoquer insidieusement le nom de Pierre Kwemo, l’actuel président de l’Ums de Loum. « Et dans ces affaires on veut exposer monsieur Kwemo, c’est tous au niveau de la tête du classement en Ligue 2 qui le font » déclaret- il.

Cette sortie, pour brutale qu’elle soit, traduit, avant tout, l’échec lamentable d’un homme qui cherche à discréditer une compétition qui connait pourtant une embellie certaine cette année. Pour masquer son incapacité à diriger Tonnerre, Onambele Zibi accuse les clubs de l’Ouest, dont tout le monde constate le dynamisme et la forte mobilisation.

Est-ce donc Bamboutos ou Unisport qui ont chassé les supporters de Tonnerre des travées de Mfandena ? Est-ce Panthère ou Fovu qui devraient se substituer aux dirigeants de Tonnerre pour payer des primes à ces joueurs de Tkc visiblement rongés par la précarité.

« En tant que président de l’Association des clubs de l’élite, je dénonce », dit encore Zibi. Drôle de posture pour cet homme qui aurait dû chercher à rassembler, à unir, mais qui dénonce un tribalisme qu’il semble pratiquer de manière emphatique.

Tirons donc les choses au clair. Les clubs de l’Ouest ne sauraient être tenus pour responsables de la décrépitude des clubs « mythiques » du Centre que sont Tonnerre et Canon de Yaoundé. Ceux-ci paient avant tout leurs batailles de clochers, leurs guerres d’influence et de positionnement et leur amateurisme managérial.

Dans la même interview, Onambele Zibi dont le club est déjà mathématiquement relégué en Ligue 2, suggère le maintien e son équipe parmi la Ligue 1 au motif qu’il n y a pas eu de championnat régional dans le Centre. Il estime qu’il n’y aura donc pas de clubs pour remplacer ceux qui prendront la place des relégués parmi l’élite.

La vérité du terrain

A la vérité, le dirigeant prépare un coup, car rien ne stipule que c’est les clubs de Ligue 1 qui doivent bénéficier des défaillances d’organisation de ce championnat régional.

On peut tout aussi bien gonfler les effectifs en championnat régional pour écrémer par la suite. En fait, Onambele Zibi veut tenter un passage en force comme il l’a déjà fait en Décembre 2013 lorsque, relégué, son club a été repêché (aux cotés de Sable de Batié et de Panthère du Ndé) pour un championnat à 18 qui foulait aux pieds les principes de l’éthique sportive.

« Pour des intérêts personnels, on se permet de changer les règlements sans aucune préparation, sans assemblée générale statutaire de fin de saison qui permet de présenter le bilan. C’est dommage qu’on continue à fonctionner dans le même bordel, même avec la création d’un comité de normalisation à la Fécafoot » avait alors déclaré, courroucé Roger Milla.

Cette année, le vieil homme veut remettre ça. Mais au lieu de reconnaitre son bilan catastrophique et implorer la clémence de ses pairs, il stigmatise pour se donner bonne conscience et sauver sa peau au sein d’un club ou sa gestion est clairement mise en cause.

« Ce n’est pas bien que les clubs du mythique Centre descendent. Vous voulez que la capitale du Cameroun soit suspendue de l’animation sportive parce que nous n’avons pas d’argent ? Ce n’est pas normal », dit encore Onambele Zibi. Le football ce n’est pas le « voting » pourrait lui rétorquer le sélectionneur national Volker Finke.

Ce n’est pas l’Assemblée Nationale lui dirions-nous simplement. Si le Centre fort devient faible, il n’a qu’à descendre faire ses classes en division inférieure. Là est la noble loi du sport. Pleurnicher n’y change rien.