Infos Sports of Friday, 29 September 2023

Source: www.camerounweb.com

Enquête criminelle : la Fécafoot contraint des dirigeants de Football à soutenir Samuel Eto’o dans une lettre à la FIFA

Plusieurs acteurs ont signé la lettre Plusieurs acteurs ont signé la lettre

Dans une manœuvre controversée, la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) aurait exercé des pressions sur plusieurs dirigeants du football pour qu'ils signent une motion de soutien à Samuel Eto'o, l'ancienne légende du football camerounais, en tant qu'ambassadeur du football, dans une lettre ouverte adressée au Président de la FIFA, Gianni Infantino. Cette action soulève des questions sur la loyauté des dirigeants du football envers Samuel Eto'o, alors même que celui-ci fait l'objet d'une enquête criminelle pour corruption et abus d'autorité.

Samuel Eto'o, qui a récemment signé un contrat en tant qu'ambassadeur pour une société de paris sportifs, a été au centre de nombreuses controverses ces derniers temps. La lettre ouverte en question aurait été orchestrée par la Fécafoot pour afficher publiquement son soutien à l'ancienne star du football, malgré les accusations graves qui pèsent sur lui.

Ce geste a suscité des critiques acerbes de la part de ceux qui estiment que la Fécafoot ne devrait pas s'impliquer dans une affaire aussi délicate et potentiellement illégale. En effet, le Président de la République camerounaise, Paul Biya, a ordonné l'ouverture d'une enquête criminelle contre Samuel Eto'o en relation avec le scandale des matches truqués au Cameroun. Les allégations de corruption et d'abus d'autorité qui pèsent sur Eto'o sont prises très au sérieux par les autorités.

Malgré ces circonstances, les signataires de la lettre affirment que Samuel Eto'o, qui est sous le coup d'une enquête criminelle pour corruption, est un fervent défenseur de la lutte contre la corruption. Cette déclaration paradoxale a suscité des interrogations sur le sérieux de ceux qui ont apposé leur signature sous la contrainte de la Fécafoot.

Cette situation soulève également des préoccupations quant à la neutralité et à l'éthique dans le monde du football camerounais. La pression exercée sur les dirigeants du football pour soutenir Samuel Eto'o, malgré les accusations sérieuses qui pèsent sur lui, met en lumière les défis auxquels est confronté le sport dans le pays. Les observateurs du football attendent avec intérêt de voir comment cette affaire se développera et quelles conséquences elle pourrait avoir sur la réputation de Samuel Eto'o et de la Fécafoot.

Voici la lettre ouverte adressée à Monsieur le président de la FIFA

« Notre soutien à Samuel Eto’o fils ne faillira pas dans sa lutte contre les réseaux de la corruption

Une lettre ouverte signée par une dizaine de soi-disant « acteurs » du monde du football a été adressée aux Présidents de la FIFA et de la CAF avec pour titre « Une éthique pour l'Europe, une éthique pour l'Afrique » ?

Cette lettre a été écrite en désespoir de cause par un groupe de personnes qui n'ont plus que l'insulte pour argument. Les rédacteurs croient pouvoir mobiliser contre Samuel Eto'o Fils les instances continentale et mondiale du football pour, espèrent-ils, le faire tomber et faire obstacle aux réformes audacieuses qu'il entreprend à la tête de la Fédération nationale du Cameroun. Nous ferons barrage à ce projet funeste. Nous ne laisserons pas une telle forfaiture se produire.

Faut-il le rappeler, Samuel Eto'o Fils a été élu à la tête de la Fédération Camerounaise de Football le 11 décembre 2021 à l'issue d'une élection démocratique et transparente retransmise en direct à la télévision. Après toutes ces années de dépit, au bout de plusieurs périodes consacrées à la normalisation et de tant de procédures devant le Tribunal arbitral du sport, l'aube d'une nouvelle ère commençait à poindre. Cette élection fut un grand moment d'espoir pour l'ensemble du mouvement sportif camerounais. Espoir d'une renaissance grâce au programme proposé aux électeurs par la nouvelle équipe dirigeante dont la vision correspondait aux aspirations de l'écrasante majorité de nos concitoyens : redonner au football camerounais toute sa grandeur.

Hélas! Aucun changement ne se conduit sans heurts. Si nous subodorions pertinemment qu'il y aurait des résistances, force est de constater que nous en avions sous-estimé la virulence. D'autant que pendant des décennies, de solides réseaux de corruption avaient pris racine dans notre football. Des personnages sans foi ni loi avaient investi couloirs et bureaux aussi bien à la ligue professionnelle qu'au sein des organes déconcentrés. Des hommes et des femmes sans scrupules avaient pris notre sport en otage au point de le faire plonger dans les abysses de la médiocrité, nonobstant quelques résultats positifs, qui masquaient la déliquescence savamment entretenue. Les détournements massifs d'argent avaient fragilisé les finances de notre instance. La pratique presque banale de la surfacturation ne choquait plus personne, allant de la chambre d'hôtel au repas, en passant par les billets d'avion et les factures « arrangées» avec des fournisseurs véreux. Il en était de même des contrats leanins signés avec des équipementiers défaillants et dont la solvabilité questionnable nous a obligé à une résiliation unilatérale avant terme. Que dire de l'argent des sponsors détourné ou gaspillé dans des projets mort-nés? Des investissements sans études préalables et des réformes en trompe-l'oeil ? Des recettes de stades subtilisées et des subventions de la Fifa redistribuées sous la forme de prébendes. Un audit commandité quelques jours après notre élection nous a par ailleurs révélé que la Fecafoot importait des tracteurs et des camions ! Des équipements dont notre exécutif fédéral, sitôt élu, était subitement sommé d'acquitter les droits de douane y afférents. En résumé, très peu de ces ressources financières parvenaient aux vrais acteurs du football que sont les footballeurs et les footballeuses. Cette tendance à la rapacité sans limites et au cynisme absolu a tissé une tolle inextricable, mêlant des hommes politiques, des dirigeants sportifs, des journalistes, des hommes d'affaires et bien d'autres personnages aux motivations mystérieuses. Notre élection a signé le début de fin de cette gabegie. Même si le travail d'assainissement est loin d'être terminé. Il fallait stopper l'hémorragie et recentrer les missions de la fédération autour du développement du football et de l'épanouissement des vrais acteurs de notre industrie. Cette réorientation a contrarié des intérêts; les profiteurs d'antan ne l'acceptent pas.

Les signataires de cette lettre ouverte en sont un échantillon représentatif. Il ne nous m'appartient pas de conseiller sagesse et dignité à l'ancien président de la Ligue, le Général Pierre Semengue, âgé de 88 ans, dont plus de 50 ans passés sous le drapeau au service de notre pays. En dépit de nos divergences, nous le considérons comme un père, voire un grand-père. Il faut néanmoins lui dire que, pour le bien de notre football et contrairement aux méthodes choisies par sa coalition de circonstance, nous nous battrons pour faire prévaloir nos idées sans le salir ni propager des allégations calomnieuses susceptibles de porter atteinte à son honneur. Samuel Eto'o Fils se bat avec les seules armes dont il dispose: les lois de notre pays, la règlementation de la Fifa et les valeurs morales ou religieuses qui le quident.

Nous nous abstenons de tout commentaire concernant les autres signataires de ce pamphlet indigne. Seul le contexte sociétal camerounais, consacrant une consternante inversion des valeurs, explique que l'on prenne au sérieux de tels personnages dans l'espace public de notre pays. Ce contexte explique d'ailleurs l'audacieuse persévérance dont font preuve ces nostalgiques de l'ancien système à l'amoralité proverbiale qui n'ont jamais digéré élection de Samuel Eto'o Fils à la Présidence de la Fecafoot. Ils veulent à tout prix interrompre son mandat alors qu'aucun footballeur ne s'en plaint. Mais pourquoi ces agitateurs n'ont-ils pas la patience d'attendre la fin du mandat pour présenter aux électeurs un programme alternatif aux fins de se faire élire et de mettre en œuvre leurs harceler jours et nuits le Président démocratiquement élu de la Fecafoot pour l'empêcher de dérouler son programme ? Il n'y a qu'a lire la production quotidienne de ces influenceurs> acquis à leur << cause » dont la principale activité- du reste grassement rémunérée-est de diffamer l'objet de leur courroux à longueur de journée et dans la plus parfaite impunité ? Trop heureuse de se payer une « star » africaine, certains organes de la presse internationale relaient ces fausses informations sans prendre la peine de les recouper. Que risquent-ils après tout? On comprend pourquoi ces médias se gardent bien de publier les rectificatifs et droits de réponses qui leur sont souvent adressés.

La vérité étant moins attractive que les fakes news, le choix est vite fait... C'est ainsi qu'on propage à l'échelle nationale et internationale toutes sortes de fausses allégations, de propos injurieux, d'imputations diffamatoires à l'encontre du président de la Fecafoot.

Samuel Eto'o Fils a pris le parti de les ignorer pour se concentrer sur l'essentiel: consacrer son mandat à reconstruire notre football sur des bases solides. Il ne pense qu'à ça et c'est très bien ainsi. L'idée même de reculer ne lui a jamais traversé l'esprit. Autant prévenir les nostalgiques du clientélisme triomphant: votre agitation est vouée à l'échec. De toute sa vie, cet homme n'a jamais fui. Il n'a jamais renoncé. Eto'o mènera son mandat jusqu'à son terme. Parce que le football lui a sauvé la vie. Le football lui a tout donné. En retour, il ne laissera pas tomber les jeunes footballeurs de son pays. Il n'abandonnera pas le football entre les mains d'affairistes peu scrupuleux, de journalistes véreux, d'aînés en quête de plan retraite financé par des revenus indus et à d'autres personnages interlopes motivés par l'appât du gain. Son image en sortira peut-être écorée mais peu importe, nous l'aiderons à gagner la bataille qui l'oppose à ceux qui ne pensent qu'à eux-mêmes et font tant de mal à notre jeunesse. Contrairement à eux, nous aurons la paix de l'esprit et le sentiment du devoir accompli

Dans cette lutte contre les forces rétrogrades, Samuel Eto'o Fils bénéficie de notre soutien plein et entier. »