Infos Sports of Wednesday, 23 April 2025
Source: www.camerounweb.com
La situation des arbitres de football au Cameroun connaît des turbulences majeures cette semaine, entre violentes contestations sur le terrain et mouvement social rapidement étouffé.
À Melong, un match opposant le Stade Renard à la Colombe du Sud a dégénéré suite à une décision arbitrale contestée. Après avoir accordé un penalty à l'équipe visiteuse, l'arbitre central et ses assistants ont dû quitter précipitamment l'aire de jeu sous escorte policière face à la fureur des supporters locaux. Réfugiés dans les vestiaires par crainte pour leur sécurité, les officiels ont contraint à l'interruption de la rencontre, illustrant la tension extrême qui règne actuellement autour du corps arbitral camerounais.
Cet incident survient dans un contexte particulièrement tendu pour l'arbitrage national. En début de semaine, l'Association camerounaise des arbitres de football (ACAF) avait lancé un mouvement de grève pour réclamer le paiement d'arriérés d'indemnités. Selon leurs revendications, la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), présidée par Samuel Eto'o, leur devrait plus de 300 millions de FCFA (environ 457 000 euros) depuis la saison 2021-2022.
Cependant, ce qui devait être un bras de fer avec les instances dirigeantes s'est rapidement transformé en échec cuisant pour l'ACAF. Face à la détermination de la FECAFOOT, qui a maintenu la programmation de trois matchs comptant pour la 20e journée d'Elite One, la solidarité entre arbitres s'est rapidement effritée. Les officiels désignés pour les rencontres Colombe sportive du Dja et Lobo – Stade Renard de Melong et Aigle royal du Moungo – Coton sport de Garoua ont finalement officié, fragilisant considérablement le mouvement de protestation.
Cette capitulation rapide représente une victoire significative pour Samuel Eto'o et son administration, qui ont su gérer cette crise avec un flegme stratégique. À l'heure actuelle, on ignore si des négociations ont abouti à des promesses de paiement ou si la pression exercée sur les arbitres a simplement eu raison de leur détermination.
Entre accusations de "matchs truqués" par certains supporters et conditions professionnelles précaires, le statut des arbitres camerounais apparaît plus que jamais fragilisé, reflétant les tensions qui traversent le football national sous la présidence controversée de l'ancien international.