Transmission de rapports tronqués à la CAF, évocation de la situation sécuritaire, campagnes de dénigrement sur les réseaux sont les différents modes opératoires des anti-CAN au Cameroun.
Ce fut sans doute un ouf de soulagement qui a été poussé par une majorité de l’opinion camerounaise le mardi 21 décembre 2021 après les déclarations faites sur le perron du Palais de l’Unité par Patrice Motsepe.
Alors qu’il venait d’y être reçu en audience par le président de la République, Paul Biya, le président de la Confédération africaine de football (CAF) a réaffirmé son intention d’être à Yaoundé dès le 7 janvier 2022, afin d’assister deux jours plus tard au match d’ouverture de la 33e édition de la Can Total Energies 2021 qui opposera le pays hôte, le Cameroun au Burkina Faso.
« Yaoundé ! Le patron du foot africain confirme le maintien de la CAN malgré le Covid » pouvait-on lire sur le site en ligne d’un célèbre quotidien français, au lendemain de cet entretien. Beaucoup d’eau aura en effet coulé sous les ponts entre les partisans du report de cette compétition, ceux qui souhaitaient purement et simplement son annulation.
Au rang des motifs évoqués par les tenants de ces thèses, soit la persistance de la pandémie à coronavirus, l’impréparation du pays hôte, et même l’incapacité du Cameroun à assurer la sécurité des délégations durant la compétition. Tout y est passé. Ces derniers mois, les Camerounais ont vécu la peur au ventre. Entre visites plus que régulières de la Confédération africaine de football sur les différents sites de la compétition, déclarations supposées ou réelles de ses dirigeants sur le niveau des infrastructures dédiées à la compétition; et déclarations enflammées via les médias et les réseaux sociaux, ils ne savaient plus où donner de la tête.
Ce qu’il faut déplorer, c’est que la plupart de ces informations erronées étaient l’œuvre de Camerounais qui souhaitaient simplement l’annulation de cette compétition dans leur pays.
La fixation des uns et des autres étant faite sur le complexe sportif d’Olembe qui va abriter, outre le match d’ouverture de la compétition et la finale, mais aussi ceux de la poule A du pays hôte. Des Camerounais qui ont poursuivi ces différentes actions de dénigrement de leur propre pays sur les réseaux sociaux, donnant ainsi l’impression que celui-ci ne disposerait jamais des infrastructures nécessaires pour relever le défi. Certaines organisations non gouvernementales, à l’instar de Human Rights Watch y vont également de leurs couplets sur cette compétition. Cette organisation, dont les liens avec certaines structures semant la terreur dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont aujourd’hui clairement établis, de l’avis des autorités camerounaises, est encore montée au créneau la semaine dernière pour évoquer l’incapacité des autorités camerounaises à assurer la sécurité des délégations lors de la compétition qui démarre le 9 janvier prochain.
On le voit bien, si la bataille pour le report où l’annulation de la CAN Total Energies 2021 est définitivement perdue, c’est sur le moral des délégations qu’il faut désormais jouer. Mais ce que l’on refuse de dire à l’opinion, c’est que, à une exception près, les villes qui vont accueillir la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations sont celles-là également qui ont abrité le Championnat d’Afrique des nations (Chan) du 16 janvier au 7 février 2021.
Le Cameroun devenant ainsi le premier pays à accueillir une compétition majeure de l’ère du Covid-19. Sans dommage pour les délégations ayant fait le déplacement