L’annonce d’un nouveau comité de normalisation rompt le silence précaire renforcé dans la capitale guinéenne.

«Quelle que soit la durée de a nuit, le jour finit toujours par se lever». En s’appropriant ce proverbe, Prosper Nkou Mvondo a presque explosé de joie à l’annonce de la décision de la Fédération internationale de football association (Fifa) de placer à nouveau la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) sous administration provisoire sous la forme d’un comité de normalisation. En fait, «je m’y attendais !» lâche l’homme. «Ce n’était plus qu’une question de temps», appuie-t-il. Faisant allusion à la réunion de Conakry. Laquelle avait mis face à face le 11 juillet dernier les belligérants de la Fécafoot et des responsables de la Fifa.

Pour réfléchir ensemble sur une sortie de crise à la Fécafoot. Côté Fécafoot, Tombi à Roko le président, et Blaise Moussa le secrétaire général, assistés d’Albert Ayomba, le point focal Tas à la Fécafoot, et en face Prosper Nkou Mvondo, Emmanuel Nloga et Joseph Antoine Bell. Alors qu'Akoué Epié Domingo et Abdouraman Hamadou avaient choisi la politique de la chaise vide.

Au sortir de la réunion de Conakry présidée par Véron Mosengo-Omba, le directeur Afrique Caraïbes de la Fifa, beaucoup avaient estimé que la montagne avait accouché d’une souris, à partir du moment où aucun communiqué final n’avait sanctionné les travaux. Et aucun participant ne souhaitait percer le mystère des pourparlers. Laissant libre court aux interprétations diverses. Jusqu’à ce jour. Plus d’un mois après, Giani Infantino a sévi.

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Le prochain comité de normalisation mis en garde

On repartira donc sur de nouvelles bases. Un comité de normalisation. Là où Joseph Owona avait pris le relais en juillet 2013. «Quand nous sortons de la réunion de Conakry, il n’y a pas de doute que Tombi à Roko et tous ceux qui ont été élus au sein des ligues décentralisées n’avaient plus leurs places», se vante Nkou Mvondo. Rfi l’avait annoncé le 14 juillet, pour être contesté par la Fécafoot. «Au sein du conclave, nous avons débattu essentiellement de la mise en place du Comité de normalisation ; c’est-à-dire l’instance qui devait se charger de régler ce litige», peut aujourd’hui en parler le président de Ngaoundéré Fc. Expliquant que, «au regard de la Fifa, il n’y avait aucun doute que l’exécutif en place à la Fécafoot, aussi bien au niveau fédéral qu’au niveau des ligues décentralisées, avait vu ses élections annulées». En clair, «on ne pouvait donc pas continuer avec des personnes dont l’élection a été annulée».

Dès à présent, le consensus autour de la réunion de Conakry est rompu. «Il n’est plus question que l’on nous appelle de venir travailler dans l’illégalité», se lâche l’homme qui fut le premier à saisir la Fifa pour contester l’ordre régnant à la Fécafoot depuis 2009. Sans être compris. Et déjà, les nouveaux maîtres intérimaires de la Fécafoot sont avertis : «nous qui sommes les acteurs du football et de la crise, nous attendons que le comité de normalisation se mette en place pour faire valoir nos désidérata et… si jamais le comité de normalisation nouveau s’écarte des lois, s’écarte des sentences rendues par les juridictions sportives, s’écarte de la volonté des acteurs, nous en aviserons», menace-t-il a priori.

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