Infos Sports of Wednesday, 20 July 2022

Source: Cameroun Football

FECAFOOT : les ennemis du football camerounais dans l’étau de Samuel Eto’o

Samuel Eto'o Samuel Eto'o

Apres deux grandes périodes de normalisation, le règne des prédécesseurs de Samuel Eto’o est émaillé d’innombrables scandales. Sous le toit de la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT), l’opacité y a fait son lit depuis des lustres. L’ex président de la Fecafoot, au terme de sa première année de gestion, affiche un bilan aux antipodes de ce qui était jusqu’ici espéré. Cependant, depuis l’arrivée du triple vainqueur de la ligue des champions à la tête de l’instance faitière du football camerounais, les masques tombent.


Le feuilleton de l’équipementier des sélections nationales

La question de l’équipementier de nos Sélections nationales est désormais au centre de toutes les attentions. un secret de polichinelle. le contrat avec puma est arrivé à échéance en décembre 2020, bien qu’il y’avait une possibilité de le renouveler avant échéance. Pour la première fois dans l’histoire des Lions indomptables, les sélections nationales ont arboré les maillots de deux équipementiers différents : Puma et coq sportif, deux concurrents. Pourtant, la fédération camerounaise avait d’ores et déjà résilié le contrat de l’entreprise allemande Puma et présenté le français Coq sportif comme le nouveau sponsor de l’équipe nationale Cameroun en avril 2019. Un état de fait qui a amené le ministre des sports Narcisse Mouelle Kombi à sommer Mbombo Njoya d’apporter des clarifications nettes au sujet de cet imbroglio. Nul besoin de rappeler qu’à ce jour, il n’existe toujours pas de partenariat officiel entre les deux partis. Le Ministre des Sports écrit à l’ex-Président de la FECAFOOT au sujet des « équipementiers » des équipes nationales. Coq sportif ou Puma, il faut trancher. Le patron des sports avait demandé des clarifications à ce sujet.

Un an, 65 déplacements et plus de 195 millions dilapidés
Entre détournements et dépenses inutiles, voilà ce à quoi rimait le management des anciens dirigeants de la Fécafoot. Selon les informations publiées dans les colonnes du journal Baromètre communautaire, paru jeudi le 12 décembre 2019, il apparait que Seidou Mbombo Njoya a effectué 65 voyages en 12 mois aux factures mirobolantes. «Quand on sait qu’à chaque voyage à l’étranger, le président a droit à des frais de mission et de souveraineté qui s’élèvent à trois millions de francs CFA. Ce qui suppose que 195 millions de francs CFA ont tout au moins été sortis des caisses de la fédération au titre des multiples voyages de Seidou Mbombo Njoya», révèle ledit journal.


L’échec de la CAN 2019

Champions d’Afrique 2017 sous la présidence de Tombi A Roko, l’équipe nationale du Cameroun est sortie dès les huitièmes de finale de la dernière messe du football continental en Égypte. Plus que l’élimination qui a laissé inconsolables les supporters de la première heure, c’est le feuilleton autour de la sélection de Clarence Seedorf à la tête de l’équipe nationale qui avait marqué les esprits. Avant le début du tournoi, les camerounais ont eu droit à un énième épisode de la traditionnelle bataille entre les joueurs et leurs dirigeants de la Fécafoot à propos du paiement des primes. Les révélations de Petrus Boumal sur les dessous de la convocation des joueurs sont davantage venus noircir le tableau d’un fiasco parti pour perdurer dans le temps.


Le championnat local au cœur d’une rixe entre la FECAFOOT et la ligue de football professionnelle du Cameroun (LFPC)

Après un bras de fer de plusieurs semaines entre Seydou Mbombo Njoya et le général Pierre Semengue, la fédération a finalement dessaisi la Ligue de football professionnelle de l’organisation des championnats de première et de deuxième division pour la confier à un Comité technique transitoire. Cependant, les problèmes subsistent toujours : le financement des clubs et la disponibilité des stades réservés a-t- on appris pour abriter le CHAN 2020 sont entre autres les points noirs qui fragilisent le bon déroulement des compétions locales. Dans la même veine, les clubs de Ligue 1 féminine ont récemment dit halte à la poursuite du championnat. Et pour cause, ils réclament à la Fécafoot, le paiement de la seconde tranche du financement qui leur est alloué toutes les saisons. Seydou Mbombo Njoya traîne ainsi une liste non exhaustive de casseroles depuis son élection à la tête de la Fécafoot. Le bilan de son mandat est reconnu par la plupart des observateurs avisés comme étant ni plus ni moins que médiocre. Cependant, depuis que le quadruple ballon d’Or africain est arrivé à la tête de la Fecafoot, ses faits d’armes sont abondamment salués avec la mention très honorable. En effet, Samuel Eto’o démantèle progressivement et minutieusement tous les réseaux mafieux qui sévissent au sein de l’instance faîtière du football camerounais. Les sommes reçues par le Cameroun dans le passé ont souvent été sujette à des détournements d’après de nombreux observateurs camerounais, ne contribuant pas ainsi à développer le football local. Le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) a décidé de faire un pas de plus vers la transparence en apportant des changements drastiques aux postes de responsabilités de ladite institution. Après avoir rappelé à l’ordre l’ensemble du personnel de la Fecafoot, le nouveau patron du sport roi au Cameroun a procédé à des licenciements en cascade au sein de son administration. Ce dernier s’est clairement positionné comme un ennemi des détournements et du favoritisme dentant dans la constitution des listes des sélections nationales du pays.