Le football camerounais est dans une phase de régénérescence impulsée par le Comité de normalisation, en service à la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) depuis le 8 septembre dernier. Me Dieudonné Happi et ses pairs traversent le quatrième mois relatif au magistère de six mois qui leur a été confié par la Fédération internationale de football association (Fifa). Une feuille de route leur a été assignée avec les grandes lignes énoncées au moment de leur installation à savoir : gérer les affaires courantes de la FECAFOOT ; élaborer, en consultation avec toutes les parties prenantes, de nouveaux statuts qui soient en conformité avec les statuts et standards de la Fifa, ainsi qu’avec la législation nationale en vigueur ; réviser les statuts des ligues régionales et départementales et s’assurer de leur conformité vis-à-vis des statuts de la FECAFOOT ; identifier les délégués de l’assemblée générale de la FECAFOOT, ainsi que des ligues régionales et départementales ; organiser les élections d’un nouveau comité exécutif de la FECAFOOT.
Ces prérogatives détaillées sont contenues dans le deuxième point de cette feuille d’information qui en compte sept. Par ailleurs, elle renseigne sur le volet des finances inscrit en quatrième point sur les allocations financières de la Fifa à la FECAFOOT, lesquelles sont suspendues depuis le 8 septembre dernier avec l’entrée en fonction du Comité de normalisation. «Durant la période pendant laquelle le football camerounais sera placé sous l’égide du Comité de normalisation, tous les fonds de la FIFA, alloués à la FECAFOOT, seront bloqués, à l’exception de ceux destinés à couvrir les coûts opérationnels», peut-on y lire. En effet, la Fifa ne reverse à la FECAFOOT que des fonds dus à la gestion des affaires courantes, tandis que les autres allocations liées au développement du football local sont momentanément bloquées. Il s’agit entre autres du financement du football féminin ou encore du football des jeunes.
Rémunérations
La FIFA annonce par ailleurs un «audit judiciaire» des comptes de la fédération, lequel «sera mené à bien après consultation du Comité de normalisation». Il s’agit du contrôle de la comptabilité et de la gestion de la structure du football national, même si la FIFA ne l’a pas circonscrit à un timing précis. Mais selon toute vraisemblance, l’audit concernerait le management du dernier exécutif ayant géré la FECAFOOT, donc, celui de Tombi à Roko Sidiki (septembre 2015-août 2017). Aussi, cette feuille de route du Comité de normalisation révèle les chiffres dus aux rémunérations des normalisateurs. En sa qualité de président du comité, Me Dieudonné Happi touche des émoluments mensuels qui s’élèvent à 6500 dollars Us, l’équivalent de 3 250 000 FCFA, tandis que les autres membres, en l’occurrence Me Denise Ambomo, Dr Abdou Oumarou, Maurice Bellet Edimo et Kevin Njomo Kamdem, perçoivent chacun 5000 dollars, soient un peu plus de 2 250 000 FCFA par mois.
Ces rétributions leur sont dues pendant leur bail à la FECAFOOT, lequel s’achève le 28 février 2018. «Les frais de déplacement et de logement à l’intérieur du Cameroun justifiés par l’exercice des tâches nécessaires à la mise en œuvre du comité de normalisation seront aussi pris en charge par la Fifa. Tous les autres frais ne seront pas couverts», indique la Fifa. En d’autres termes, les membres du Comité de normalisation sont des employés de la FIFA à temps partiel, puisque c’est à celle-ci qu’il incombe de régler leurs émoluments, tel que mentionné dans cette correspondance. Il faut également ajouter que les normalisateurs sont tenus de rendre des rapports mensuels de leurs activités à la FIFA comme c’est le cas depuis le 2 octobre dernier, deadline préalablement fixé pour dresser un premier rapport.