• Samuel Eto’o est élu président de la Fecafoot
• Albert Mbida juge illégitime l’AG du 11 décembre 2021
• Abdouraman Hamadou Babba a saisi le TAS
L’élection de Samuel Eto’o à la tête de la fédération camerounaise de football (Fecafoot) est contestée par une partie des acteurs du football camerounais. Le sénateur et universitaire Albert Mbida, juge illégal le processus qui a porté Samuel Eto’o à la présidence de la Fecafoot. L’Assemblée générale du 11 décembre serait pour celui-ci, une primaire des candidats qui ont décidé d’évoluer dans l’illégalité. Il attend la véritable élection avec l’Assemblée générale légitime qui selon lui doit être celle de 2009.
« Cette élection pour moi, c'était des primaires. C'est à dire une élection entre des gens d'un même camp, qui se sont engagés dans un processus qu'ils savaient illégal [...] L'élection normale ne devrait être que celle organisée par l'assemblée générale de 2009. Donc, je considère que Eto'o a gagné les primaires, en attendant la vraie élection. » a-t-il déclaré.
Albert Mbida n’est pas le seul à contester le mode de désignation de Samuel Eto’o. Le président de l’Etoile filante de Garoua, Abdouraman Hamadou Babba avait déjà saisi le TAS en le 09 novembre 2021 pour constater la nullité de l’Assemblée générale élective du 11 décembre 2021.
La stratégie gagnante
Comment Samuel Eto’o a détourné les délégués de Seidou Njoya
« La victoire de Samuel Eto'o et de son équipe est une victoire herculéenne. Il a fallu avancer masquer », c’est par ces mots que Frank Happy, l’ancien président de l’Union Sportive et soutien de Samuel Eto’o commence l’analyse de la stratégie du nouveau président de la Fédération camerounaise football. Invité dans l’émission Arène du 12 décembre 2021 sur Canal 2 International, Frank Happy a expliqué au public comment Samuel Eto’o s’est organisé pour éviter les nombreux pièges de l’équipe adverse. Il révèle qu’Eto’o a, tout au long du processus électoral, été serein et certain de gagner car au-delà des délégués qui ont publiquement déclaré leur soutien à sa candidature, une bonne partie de ses éléments étaient infiltrés dans l’équipe de son adversaire principal, Seidou Njoya.
Franck Happy explique cette méthode par les attaques dont ont été victimes les délégués qui ont eu le malheur de déclarer publiquement leur soutien à Samuel Eto’o. Le président sortant Seidou Njiya se serait servi de la commission d’éthique de la fédération camerounaise de football pour disqualifier une bonne partie de ces délégués qui ne lui sont pas favorables.
« Il y a tellement de batailles en bas que pour y arriver si vous n'êtes pas prêts, c'est très compliqué. Ce processus a été très violent. Toutes les personnes qui avaient l'audace favorables au candidat Eto'o se faisaient massacrer par la faucheuse qui est la commission d'éthique », explique-t-il.
Samuel Eto’o a fait également été sauvé par les révélations faites sur les clubs fictifs dans les départements. En effet ce scandale aurait fortement perturbé les plans de Seidou Njoya qui comptaient sur des délégués fictifs pour se faire élire.
Jusqu’à la dernière minute, Samuel Eto’o a protégé « ses délégués » contre toute tentative de détournement de la part de son adversaire. Il a changé à trois reprises d’hôtels pour brouiller les pistes. Pour éviter que des informations confidentielles ne filtrent, Samuel Eto’o a émietté son équipe et donnait à chacun juste l’information qu’il faut pour son département. Aucun collaborateur n’avait accès à la stratégie détaillée du candidat Eto’o.