• Guibai Gatama est membre du bureau exécutif de la Fecafoot
• Il n’approuve pas certaines nominations faites par Samuel Eto’o
• Il met en garde le président de la FECAFOOT
Le journaliste Guibai Gatama, membre du comité exécutif de la Fédération camerounaise de Football, est aux aguets. Après les premières nominations faites par le nouveau patron du football camerounais Samuel Eto’o, le porte-parole du mouvement « Dix millions de Nordistes » craint une marginalisation des ressortissants de la partie septentrionale du Cameroun. Il a adressé une lettre à Samuel Eto’o pour le prévenir contre toute violation des textes qui régissent le fonctionnement de la Fecafoot.
« Au sein de l’instance faîtière du football au Cameroun, on confirme que Guibai Gatama a adressé au pichichi, il y’a une semaine, une longue correspondance de cinq pages dans laquelle il met Samuel Eto’o en garde contre les violations systématiques des statuts de la Fecafoot et la totale marginalisation des Nordistes dans les différentes promotions enregistrées à ce jour », rapporte le lanceur d’alerte Boris Bertolt.
Les accusations de Guibai Gatama ne seraient pas fondées selon les proches du président de la Fecafoot. « Le président Eto’o prend en compte toutes les sensibilités ethniques et culturelles », indique une source.
Samuel Eto’o n’a pas besoin d’une nouvelle crise au moment où il tente de faire la paix avec les frondeurs qui ont saisi des tribunaux internationaux afin d’annuler son élection.
Le président de la Fecafoot ne supporte pas les nombreuses poursuites judiciaires en instance contre l’institution qu’il dirige. Il est conscient que les tribunaux peuvent annuler à tout moment les résolutions de l’Assemblée générale qui a procédé aux modifications des textes de la Fecafoot et organisé l’élection du 11 décembre. Samuel Eto’o a peur que ces nombreuses batailles judiciaires ne plombent ses projets ambitieux pour le football camerounais qui suscitent tant d’espoir.
Ces craintes, il les a notifiées au président du club « Etoile filantes de Garoua », Abdouraman Hamadou Babba, un des principaux plaignants.
« Mon projet de redonner au football camerounais, sa grandeur serait voué à l'échec si la famille de notre football persistait dans ses batailles devant cours et tribunaux. Pour développer notre sport, nous devons être capables de nous parler et surtout de de nous écouter les uns les autres loin des prétoires, sans avocats, ni juges étranger. En toute fraternité », a écrit Samuel Eto’o dans une lettre qui a fuité.
Le président de la Fecafoot donne un nouveau rendez-vous à Abdouraman Hamadou Babba afin d’aplanir définitivement toutes les divergences.
« Notre préoccupation de l'heure étant la victoire de nos chers Lions Indomptables, vous comprenez que ma disponibilité ne sera entière qu'à l'issue de la compétition en cours sur notre sol. Je vous proposerai alors de tenir notre assise dès que possible pour j'espère aplanir nos divergences », propose Eto’o. Pour rappel, une première tentative de conciliation entre les deux camps au lendemain de l’élection d’Eto’o s’est soldée par un echec.