Sports Features of Tuesday, 29 August 2017

Source: camer.be

FECAFOOT: vers un échec du comité de normalisation

La FIFA a annoncé un comité de normalisation à la tête de la FECAFOOT La FIFA a annoncé un comité de normalisation à la tête de la FECAFOOT

Depuis qu’Iya Mohammed a été éjecté illégalement de la présidence de la fédération camerounaise de Football (FECAFOOT) puis incarcéré arbitrairement par le régime despotique légal de Yaoundé à l’appui d’accusations fallacieuses, le pouvoir camerounaises donne la démonstration chaque jour que la mauvaise foi, le devoir de bonne foi [Bona Fides], et le sens de l'équité dans les performances en conformité avec les obligations contractuelles internationales ne font pas toujours bon ménage.

C'est pratiquement ici que le régime de Yaoundé atteint les limites de ce despotisme juridique que Le CL2P condamne depuis le début. Car la bonne foi est une incontournable préséance judiciaire internationale, la pierre angulaire, et l'outil déterminant dans le respect des lois sur les droits de l'Homme notamment, afin d'assurer la protection des faibles en Droit international.

La mauvaise foi par nature est la conséquence logique de pratiques illégales qui étalent inévitablement leurs lacunes à la moindre confrontation entre les lois, la réalité, et la justice dans un contexte de pouvoir omnipotent.

En effet, les Tribulations de la Coupe Africaine des Nations (CAN) 2019 au Cameroun à l'égard des engagements pris puis à tenir par ce pays vis-à-vis de la Confédération Africaine de Football (CAF) et de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), ont de nouveau amené au placement de la Fédération Camerounaise du Football (FECAFOOT) sous la tutelle de la FIFA, à travers la mise sur pied d'un autre Comité de normalisation.

Il faut à ce sujet souligner que le grand aréopage de génies juridiques du régime despotique de Yaoundé, placé à la tête du précédent comité de normalisation, a littérairement échoué dans sa mission première qui consistait à doter la FECAFOOT de statuts crédibles puis d'un processus électoral fiable; venant ainsi conforter l'image d'incompétence associée généralement à la dictature trentenaire de Paul Biya qu'ils servent tous avec zèle, et qui les a nommé en premier lieu en brandissant la longueur de leurs parchemins.

C'est ainsi le Cameroun, l'un des rares pays au monde où des universitaires brillants, formatés à l'idéologie tribalo-fasciste du dictateur, ont délibérément choisi d'exceller dans l'obscurantisme total.

Mais la FIFA peut-elle réellement réussir avec sa commission de normalisation? Probablement pas et voici pourquoi: Le régime camerounais et son manque atavique de bonne foi.

Toutes les juridictions du monde entier reconnaissent généralement le principe selon lequel les parties contractantes se doivent de faire preuve de bonne foi et de loyauté dans l'exécution de leurs obligations contractuelles. En vertu du droit international, les exigences de bonne foi sont dues par des personnes fiduciaires et peuvent exister à la suite d'un terme contractuel expressément convenu. Un devoir de bonne foi peut même être inserré dans des relations contractuelles spécifiques et, en règle générale, il est implicitement contenu dans les contrats.

Ce devoir de bonne foi est primordial pour traiter correctement et parvenir aux objectifs souhaités avec le comité de normalisation au Cameroun. Il doit être reconnu dans la plupart des systèmes juridiques, par tous les membres, puis mise en application de façon quasi automatique dans les législations, rendant de facto la notion de bonne foi incontournable à différentes fins et indispensable à certains types de contrats. Ainsi chaque partie aurait d'emblée l'obligation d'agir conformément à la bonne foi et au sens de l'équité que le gouvernement camerounais tarde encore hélas à démontrer, en le violant constamment.

Précisément parce que le despotisme légal est conduit par le pouvoir au Cameroun, non par la justice, et s'accommode difficilement avec la bonne foi.