Lors de son intervention sur l’émission "Libre Expression" diffusée sur Info TV, le professeur Prosper Nkou Mvondo, président du Parti Univers et membre du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a vigoureusement contesté les « hautes instructions » évoquées par le ministre des Sports et de l'Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi. Selon lui, ces prétendues directives qui ont permis au ministre de gérer les affaires de la Fecafoot durant plusieurs mois sont une manipulation orchestrée sous couvert d’autorité étatique.
« Ces instructions dites hautes, les avez-vous déjà vues ? Moi, non. C’est une supercherie politico-administrative », a-t-il dénoncé.
Pour Prosper Nkou Mvondo, il est clair que ces instructions, censées légitimer l’intervention du Minsep dans les affaires de la Fecafoot, ne reposent sur aucune base juridique ou administrative solide.
Alors que le Cameroun s’apprête à affronter le Kenya dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025, l’accord entre la Fecafoot et le Minsep, censé rétablir la paix entre les deux entités, semble déjà fragilisé. Prosper Nkou Mvondo estime que cette "paix des braves" n'est qu'une trêve temporaire, et que le ministre des Sports n’a pas réellement abandonné ses velléités de contrôle sur la gestion de la Fecafoot.
« Je n’ai jamais vu une haute instruction demandant au ministre des Sports de devenir désormais gestionnaire des affaires de la Fecafoot. C’est faux », a-t-il fulminé, accusant Narcisse Mouelle Kombi d'avoir usurpé des prérogatives qui ne lui reviennent pas. Il qualifie également de « réunion illégale » la rencontre organisée récemment en prélude au double affrontement Cameroun-Kenya, affirmant que cet acte constitue une véritable provocation et prouve que le ministre n’a pas renoncé à ses ambitions.
Pour le professeur Nkou Mvondo, loin d’être une véritable résolution de la crise, cet accord n’a fait que masquer temporairement les tensions toujours présentes entre le Minsep et la Fecafoot. Selon lui, la situation pourrait s'envenimer à tout moment si le ministre persiste à vouloir empiéter sur les prérogatives de la fédération.