L’établissement de la hiérarchie mondiale s’appuie sur une formule bien arrêtée, quoique complexe.
La défaite de la Belgique face à l’Italie (2-0), dans le groupe E de l’Euro 2016, a fait couler beaucoup d’encre. Personne n’avait vraiment prédit cette (contre)performance, d’autant qu’on avait des Diables rouges classés deuxième meilleure Nation mondiale au classement FIFA face au 12e. Du coup, la défaite des Belges a relancé un débat qui avait déjà cours en fin 2015, lorsque cette même équipe passait en tête de ce classement, sans jamais avoir gagné aucun titre, ni réussi de parcours vraiment remarquable dans une compétition majeure.
De fait, la crédibilité du classement FIFA, souvent jugé incompréhensible et injuste, a une nouvelle fois été remise en question. Comment comprendre que la Belgique soit devant l’Allemagne, champion du monde en titre ? Ou encore que l’Albanie ou l’Iran soient mieux classés que le Cameroun ? Et que dire de la Roumanie, 22e, loin devant la première équipe africaine, l’Algérie (32e), huitièmes de finaliste du Mondial 2014 ?
Ce classement, institué en 1993, paraît pourtant logique, si on s’en tient au mode de calcul, plutôt compliqué il faut le reconnaître et sujet à débat, de la FIFA. D’abord, il faut savoir que seuls les matchs des quatre dernières années sont pris en compte. Ceux des 12 derniers mois valent 100%, ceux d’il y a deux ans 50 %, etc.
Ça veut dire que les titres de champion du monde (2010) et d’Europe (2012) de l’Espagne n’ont plus aujourd’hui aucune valeur. En clair, une équipe qui connaît de mauvais résultats en 2016 après avoir tout gagné en 2012, chutera forcément au classement et vice versa. Une équipe qui dispute moins de cinq matchs en une année perdra forcément des points. Les autres critères qui entrent en compte sont le résultat et le statut du match ainsi que les valeurs de l’adversaire et de la Confédération. Le nombre de points par match est additionné avant de faire une moyenne pour la note finale.
Le Cameroun aurait gagné sensiblement le même nombre de points en battant la Mauritanie lors des éliminatoires de la CAN et la France en amical le mois passé. Les points engrangés lui ont en tout cas permis de gagner cinq places et d’occuper désormais le 58e rang. Il est donc aussi logique, sur cette base de calcul, que la Belgique prenne la première place du classement FIFA en novembre 2015, avec un bilan de 10 victoires, deux nuls et une défaite après la coupe du monde. Surtout que dans le même temps, l’Allemagne et l’Argentine ont essuyé plusieurs revers.