La Fécafoot semble s’être assouplie sur le sujet, tandis que l’association des promoteurs des clubs a déposé un mémorandum à cet effet.

La bonne prestation des Lionnes indomptables à la coupe du monde de football au Canada semble avoir assoupli les positions de différents protagonistes, dans l’affaire de la suspension de certains clubs de football féminin.

De retour du Canada, le Pr. Joseph Owona, président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), avait laissé entendre que la Fécafoot pourrait grâcier les clubs incriminés et leurs dirigeants, pour peu que ceux-ci en fassent la demande et reconnaissent leur tort.

Dans l’opinion, certaines voix avaient du reste demandé cette absolution, « pour le bien du football féminin ». Aussi, l’Association des promoteurs de clubs de première et deuxième division de football féminin du Cameroun, a-t-elle déposé auprès du Comité de normalisation en début de semaine, un mémorandum à cet effet.

Dans ledit document, l’Association appuie sa demande de réintégration des huit clubs rétrogradés de deux divisions sur quelques indicateurs. D’abord, la participation honorable des Lionnes indomptables aux Jeux africains de Maputo, aux coupes d’Afrique des nations et à la coupe du monde 2015.

Des prestations qui, selon l’Association, sont la résultante du travail laborieux abattu notamment par les présidents de clubs aujourd’hui suspendus.

Ensuite, les promoteurs de clubs pensent que la mise à l’écart de ces huit clubs expérimentés dans la formation des jeunes filles est préjudiciable à la qualité des compétitions nationales, surtout dans la perspective de l’organisation par le Cameroun, de la CAN féminine en 2016.

Par ailleurs, la réhabilitation des équipes mises à l’écart permettrait aux pratiquantes de la région du Littoral, de trouver un cadre d’expression. « Celles-ci n’ont pour seule alternative que l’expatriation vers la Guinée équatoriale et le Gabon », précise la note. Enfin, l’association des promoteurs de clubs demande, en outre, la révision des règlements des compétitions de football féminin pour permettre l’engagement desdits clubs pour la saison 2014-2015.

Pour mémoire, United Girls de Douala, As Locomotive, Lorema filles, Ecole Franck Rohlicek, Caïman de Douala, AS Kirikou de Garoua, AS Yaoundé V et Emergence de Yaoundé ont été rétrogradés de deux divisions en 2014 et leurs présidents respectifs suspendus pour cinq ans de toutes les activités de la fédération.

Il leur est notamment reproché d’avoir boycotté certains matchs du championnat de première division, le tout sur fond de querelles au sujet de la subvention accordée par la Fécafoot.