Le Cameroun est devenu un cauchemar pour le football algérien. Depuis l’humiliation de Blida avec une élimination pour la Coupe du Monde Qatar 2022, plus rien ne va à la tête du football algérien. C’est ce que révèle le Magazine Jeune Afrique. Selon les révélations du confrère, les relations entre Abderrezak Sebgag et Charaf-Eddine Amara, « respectivement ministre des Sports et président de la Fédération algérienne de football, sont de plus en plus tendues. À tel point que le premier évite de croiser le second… »
« Qui a dit que le football algérien baignait dans la sérénité ? Après une Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Cameroun marquée par une élimination au premier tour, puis un échec face aux Lions indomptables camerounais lors du barrage de qualification à la Coupe du monde au Qatar (1-0, 1-2), auquel se sont ajoutées les déclarations enflammées du sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, sur l’arbitre gambien Bakary Gassama, les tensions se font ressentir loin des terrains. Et c’est Abderrezak Sebgag et Charaf-Eddine Amara qui occupent les rôles principaux », a précisé d’entrée Jeune Afrique dans l’article consacré au football algérien.
« Le dernier épisode de la lutte à laquelle se livrent ces deux personnalités influentes n’est pas passé inaperçu. En bons acteurs, le ministre des Sports et le président de la Fédération algérienne de football, qui est également le PDG du holding Madar, ont pris soin de choisir leur scène. Le lieu ? Le mythique stade du 5-Juillet à Alger, fraîchement rénové dans le cadre du Championnat d’Afrique des nations (Chan) que l’Algérie organisera en janvier 2023. Le prétexte ? Un match international amical entre les sélections des moins de 23 ans de l’Algérie et de la Palestine. Une affiche pas tout à fait comme les autres, car l’État algérien compte parmi ceux qui soutiennent le plus la cause palestinienne », a indiqué le confrère.
Jeune Afrique rappelle par ailleurs que deux jours après l’élimination de l’Algérie par le Cameroun à Blida, le dirigeant avait annoncé le 31 mars sa démission, ainsi que celle du bureau fédéral de la FAF, expliquant alors que la transition serait assurée par Mohamed Maouche, 86 ans, chargé de convoquer la prochaine assemblée général élective dans les soixante jours. « Mais le 3 avril, lors de la réunion du bureau fédéral pour la passation de pouvoir, Amara s’était aperçu que tous les membres de celui-ci n’avaient pas l’intention de démissionner. Et, à l’issue d’une mémorable séance de rétropédalage, l’ancien président du CR Bélouizdad s’était ravisé, estimant que sa démission ne pouvait être actée que par l’assemblée générale qui l’avait élu un an plus tôt », lit-on dans l’article.
« En Algérie, l’on s’amuse ou l’on se désole, au choix, de voir les deux hommes bander leurs muscles. Avec une certaine forme de fatalisme, un ancien dirigeant de club résume ainsi la situation, également sous couvert d’anonymat, le sujet étant considéré comme sensible… « Amara n’a pas fait grand-chose pour le football local. Ce n’est pas un homme du sérail, il a été élu parce que le pouvoir politique le voulait. Et la plupart des membres du bureau fédéral qu’Amara n’a pas choisis sont davantage préoccupés par leurs propres intérêts. Quant à Sebgag, les Algériens n’en ont pas une grande estime. » Au moins, sur ce point, il y a match nul… », conclut Jeune Afrique