Samuel Eto’o est un homme fort qui veut redorer le blason du football camerounais. Lors de la dernière finale de la Coupe du Cameroun, Aline Guimbang a officié le match, une première dans l’histoire du football camerounais.
Visiblement, la FIFA a tiré exemple de cette finale de la Coupe du Cameroun. Ceci dit, 3 arbitres femmes seront de la partie, une ne première dans les annales de la Coupe du monde de football.
Il s’agit de la Française Stéphanie Frappart, la Rwandaise Salima Mukansanga et de la Japonaise Yoshimi Yamashita, sélectionnées parmi les 36 arbitres centraux de la coupe du monde qui se tient du 20 novembre au 18 décembre.
Trois autres femmes ont été désignées comme assistantes, en l’occurrence la Brésilienne Neuza Back, la Mexicaine Karen Díaz Medina et l’Américaine Kathryn Nesbitt.
« Comme d’habitude, le principal critère ayant guidé notre sélection a été la qualité », a expliqué Pierluigi Collina, président de la Commission des arbitres de la FIFA.
Première femme à officier en deuxième division française (2014), en Ligue 1 masculine (2019), en Supercoupe d’Europe (août 2019), en Ligue des champions (décembre 2020), entre autres, la Française de 38 ans s’est dite très heureuse d’officier lors de ce mondial.
Pour sa part, Yoshimi Yamashita, la native de Tokyo, est arbitre internationale depuis 2015. À son palmarès, de nombreux championnats en Asie mais aussi une sélection à la Coupe du monde féminine en France en 2019, puis aux JO de Tokyo où elle avait arbitré le match Suède – États-Unis. En 2021, elle est la première femme à arbitrer à la Japan League. En avril dernier, elle est également la première femme à arbitrer à l’Asian Champions League.
Quant à Salima Mukansanga (34 ans), elle avait été la première femme à arbitrer en Coupe d’Afrique des nations lors de la rencontre Zimbabwe-Guinée (2-1), pour le compte du premier tour le 18 janvier, à Yaoundé. Au Qatar, elle va officier comme première femme arbitre africaine.
Marquer l’histoire de l’arbitrage au Qatar, émirat régulièrement critiqué pour sa gestion de la place des femmes dans la société, n’est pas anodin. « C’est aussi un signe fort de la FIFA et des instances de faire arbitrer des femmes dans ce pays-là. Je ne suis pas porte-parole féministe mais si cela peut faire avancer des choses », estime Frappart, consciente de «jouer un rôle» de modèle pour toute une génération de futures arbitres.