Témoignages de la famille du football camerounais suite à la disparition de la gardienne de Femina stars d’Ebolowa, Dimanche 08 avril 2016, peu avant le match de la 6ème journée du championnat.

Koa Luc, troisième vice-président de la FECAFOOT

La Fédération a été terriblement affectée en apprenant le décès de Jeanine Djomnang. Dans des instants pareils, les mots ne suffisent pas. J’aimerais exprimer, au nom du Président de la FECAFOOT et de tout le Comité exécutif, mes sincères condoléances à sa famille et à ses amis, particulièrement aux joueuses et aux supporters de Femina stars d’Ebolowa.

La FECAFOOT prend toutes les dispositions pour que ses obsèques se déroulent dignement.

Zenou Richard, oncle de la défunte

Jeanine ma fille, je suis inconsolable. Car ta disparition me touche énormément. La première fois que tu m’as invité te voir jouer, c’était lors des jeux universitaires en 2010. J’étais très content pour toi. Lors des derniers jeux universitaires, je t’ai trouvé en grande forme.

J’étais loin d’imaginer que c’est à travers ce foot que tu allais nous quitter. Je ne pouvais penser qu’un malheur pouvait te frapper dans quelques jours. Va et repose en paix…

Ekotto Larissa, joueuse d’Amazone FAP.

Elle était plus qu’une amie pour moi. Nous vivons ensemble depuis. Nous avons partagé la même chambre à la Cité universitaire, puis dans une mini-cité à Banamoussadi. Nous nous sommes séparées vendredi dernier. Elle n’avait aucun souci de santé. Nous avons échangé par sms samedi.

Nous nous sommes encouragées. A la fin de mon match dimanche, à Bamenda, on m’informe qu’elle est décédée. Je suis très profondément attristée. Nous nous sommes connues lors des jeux universitaires en 2009, le courant est très vite passé entre nous. Depuis cet instant, nous ne nous sommes plus jamais quittées.

Nous avons joué ensemble dès la création d’Amazone FAP. Puis pour des raisons académiques, elle a dû arrêter de disputer le championnat civil. Après une parenthèse de trois ans, je l’ai encouragé à rechausser les gangs. C’est ainsi qu’elle a pris une licence cette année à Femina stars d’Ebolowa. Je garde d’elle, le souvenir d’une grande rassembleuse. Grâce à elle, j’ai rencontré pleins de gens.

Kambou, beau-père de la défunte

Nous avons passé la nuit de la Saint Sylvestre ensemble chez moi. Elle m’a offert deux bières. Elle a manifesté son désir d’arrêter définitivement avec le football. J’ai réussi à la dissuader.

Elle est repartie le 1er janvier, en me rassurant qu’elle devait reprendre avec les entraînements, tout en me signifiant qu’elle évolue désormais au poste de gardien de but. Je suis vraiment très triste par sa disparition. Elle était très gentille. Elle nous laisse un grand vide. Qu’elle fasse un bon chemin céleste.