Le football camerounais a subi un coup dur ce week-end, avec l'élimination précoce de ses représentants dans les compétitions continentales. Les espoirs de voir le Cameroun récupérer ses quatre places dans les tournois africains se sont évaporés, alors que Fovu Club de Baham et Victoria United ont tous deux été éliminés dès le premier tour des préliminaires.
Le cas de Fovu Club de Baham est particulièrement révélateur des défis auxquels font face les clubs camerounais. Après une défaite cuisante 4-0 à Monrovia, l'équipe des Hauts Plateaux a connu une nouvelle désillusion à domicile, s'inclinant 1-0. Ibrahim Souley, observateur avisé du football local, n'a pas mâché ses mots : "C'est une élimination méritée. La préparation inadéquate de Fovu, avec des entraînements sur terrain en terre battue et un effectif incomplet, ne laissait présager rien de bon."
Victoria United, champion en titre du Cameroun, n'a pas connu un sort plus enviable en Ligue des Champions. Malgré une défense plus solide, encaissant seulement deux buts sur l'ensemble des deux matches, l'équipe a été incapable de trouver le chemin des filets, scellant ainsi son élimination.
Ces résultats décevants soulèvent des questions cruciales sur l'état du football camerounais. De nombreux experts appellent à une restructuration en profondeur des clubs et à l'organisation d'un championnat plus compétitif. "Il est temps de repenser notre approche du football professionnel," déclare un dirigeant sous couvert d'anonymat. "Sans des bases solides au niveau national, nous ne pouvons espérer briller sur la scène continentale."
L'élimination précoce de Fovu et Victoria United est un signal d'alarme pour le football camerounais. Elle met en lumière la nécessité urgente d'investir dans les infrastructures, la formation des joueurs et la gestion professionnelle des clubs. Seule une refonte complète du système pourra permettre aux Lions Indomptables de rugir à nouveau sur le continent africain.