Selon Jeune Afrique, le technicien Belge doit recevoir 30 millions de Francs CFA par mois. Le journal parisien croit savoir que le montant de ses arriérés est le plus important d’Afrique.
Les problèmes financiers auxquels font face depuis une éternité les sélectionneurs des Lions indomptables ne sont pas près de disparaître. Le dernier à expérimenter cette gestion des contrats à la camerounaise est le technicien belge Hugo Broos. Dans son édition à paraître ce lundi au Cameroun, l’hebdomadaire Jeune Afrique fait savoir que le technicien belge attend encore le paiement de 7 mois de salaire de ses employeurs.
Le journal ironise en estimant que ceux-ci manifestent leur reconnaissance à celui qui a redonné à leur pays un nouveau titre de champion d’Afrique après 15 ans de disette d‘« une manière assez particulière ». La suite de cette brève indique : « le sélectionneur des Lions indomptables qui a joué un rôle majeur dans la reconquête a certes touché ses primes. Pourtant le compte n’y est pas : le Belge n’a pas été payé depuis près de sept mois (il touche un salaire mensuel d’environ 45 000 Euros), un record en Afrique,les arriérés dus à Lappé Bangoura (Guinée) et à Florent Ibenge (RD Congo) étaient moins importants ».
Le journal parisien se demande si ce n’est pas à cause de ce traitement à la limite de l’esclavage qui conforte dans leurs certitudes ceux qui croient avoir vu le nom du champion d’Afrique frais émoulu dans la liste des postulants au banc de touche de la sélection sud-africaine.
Le dernier sélectionneur des Lions indomptables à avoir cumulé d’importants arriérés de salaires est Volker Finke le prédécesseur de Broos. L’Allemand avait reçu 110 millions au titre des salaires impayés et 60 millions d’arriérés de primes de participation en janvier 2015 soit à la veille de la Coupe d’Afrique des Nations Guinée Equatoriale 2015. Quant à Jean-Paul Akono, le technicien camerounais à qui il avait succédé sur le banc des Lions Indomptables, il avait perçu ses 80 millions de Francs CFA (salaire de 8 mois) au prix d’une grève de la faim et d’un accident vasculaire cérébral.