Infos Sports of Tuesday, 17 January 2017

Source: press-sport.com

Il faut qu’on arrête d’instrumentaliser l’affaire du capitanat - SG de la FECAFOOT

Le secrétaire général de la Fécafoot, Blaise Moussa Le secrétaire général de la Fécafoot, Blaise Moussa

Dans un entretien à bâtons rompus qu’il nous a accordé ce lundi, le secrétaire général de la fédération camerounaise de football, Blaise Moussa, s’est montré loquace sur plusieurs sujets dont la gestion administrative de l’équipe nationale à Libreville et les raisons du départ tardif des lions indomptables pour le Gabon.

D’entrée de jeu, dites-nous pour quelles raisons le départ des lions à destination de Libreville a accusé un retard ?

Blaise Moussa : Les raisons évoquées ça et là sur le retard du vol des lions pour Libreville ne sont pas vraies. Vous savez qu’il y a généralement des réglages à faire pour la coordination des vols et pour ce cas vous avez dû vous rendre compte que plusieurs délégations sportives se déplaçaient pour Libreville le même jour et aussi pour Port Gentil. Sans accuser les compagnies, vous voyez bien qu’avec l’importance du flux de vol en direction du Gabon, il était important de bien coordonner tout çà et même la sélection de la RDC a accusé un grand retard par rapport à son vol donc vous comprenez que ce n’était pas de notre faute ce retard.

Une communication émanant de la fédération aurait pu dissiper toutes ces rumeurs. Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?

Blaise Moussa : Nous ne communiquons pas pour communiquer, nous le faisons en cas de nécessité, nous donnons plus d’importance à l’action et cette action est préparée par une stratégie bien mise en place selon une démarche organisée.

Les supporters se disent privés de leur équipe nationale à cause des séances d’entrainement qui se déroulent ici à huis clos. Avez-vous reçu ces plaintes ?

Blaise Moussa : C’est l’encadrement technique qui décide des conditions dans lesquelles les séances d’entrainement doivent se dérouler. Nous sommes sensibles aux déceptions des compatriotes qui veulent vivre ces séances d’entrainements pour communier avec les lions mais on ne peut rien. Cependant, c’est bien de voir que les lions continuent d’attirer des foules.

Vous avez dû constater que nous également on a respecté le choix du sélectionneur qui veut un maximum de concentration, comme pour dire que l’administration n’interfère pas dans le travail du staff technique mais nous veillons à ce que tout ce passe bien, recadrons lorsqu’il est nécessaire et veillons à ce que les objectifs et les missions soient atteints.

Avez-vous le sentiment que la gestion administrative de la délégation camerounaise présente à Libreville est harmonieuse ?

Blaise Moussa : On a rarement atteint un tel niveau d’organisation. Le ministre des sports et de l’éducation physique, le premier ministre, la présidence de la république en passant par le président de la Fécafoot , tous ne lésinent sur les moyens pour que le sport camerounais et en particulier le football puissent bien se porter. Et pour cette CAN en particulier, tout a été mis en œuvre pour que les lions soient dans les meilleures conditions possibles pour faire une bonne compétition.

Que dites-vous des défections qui sont toujours indissociables de l’actualité ?

Blaise Moussa : Le président de la fédération a instruit l’administration de jouer pleinement son rôle pour que les convocations soient envoyées dans les délais, ça a été le cas. Il y a eu des contacts à plusieurs reprises. Ils n’ont pas produit les résultats escomptés et nous le regrettons. Le lieu n’est pas ici de jeter l’anathème sur nos compatriotes mais le président de la fédération et l’administration prendront leur responsabilité chaque fois que ça va être nécessaire.

Le cas du joueur Joël Matip s’avère particulier. N’est-ce pas ?

Blaise Moussa : Le joueur a évoqué entre autres le manque de confiance de l’encadrement technique, une non satisfaction des choix d’un ancien encadrement technique. Si on se plaint d’un ancien encadrement technique, cela ne se justifierait pas aujourd’hui, peut être aurait-il fallu accorder le bénéfice du doute à ce nouvel encadrement et le juger après. Nous avons essayé d’entrer en contact avec lui et il ne nous a pas décroché au téléphone, nous avons discuté avec son agent et aujourd’hui nous devons tirer les conséquences et les assumer.

Est-ce nécessaire de convoquer des joueurs qui ne sont pas motivés ?

Blaise Moussa : Hugo Broos le clame et m’a personnellement dit qu’il est assez exigeant sur la qualité des joueurs qu’il convoque en équipe nationale. Nous ne pouvons que l’aider à appeler les joueurs de qualité qu’il faut pour notre équipe nationale.

Nous entendons encore parler du problème de brassard alors qu’on le croyait clos. Quelle appréciation faites-vous de cette actualité ?

Blaise Moussa : Il faut qu’on arrête d’instrumentaliser l’affaire du capitanat car ce statut n’est pas la chasse gardée de qui que ce soit et ne doit être le principal centre d’intérêt pour les batailles de l’équipe nationale.