Dans le cadre d’une messe d’action de grâces organisée en son honneur par sa mère, le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o a tenu un discours lunaire qui a été retransmis sur les réseaux sociaux. Cet événement, qui se voulait familial et intime, a été l'occasion pour le président l’ancien buteur des Lions Indomptables de faire montre de sa personnalité clivante.
Samuel Eto’o, connu pour sa personnalité controversée, a profité de cette messe d’action de grâces pour tenir un discours poignant et mégalomane. Dans son style caractéristique, il a rappelé à l’assemblée réunie qu’il est un inculte mais envié de tous : « Je n’ai pas fait de grandes études mais je suis numéro un, et ils le savent […] Je dis ce que je pense. Je leur ai donné le travail de parler de moi… Ils vont commenter. »
Cependant, on est tenté de se demander en quoi Samuel Eto’o est actuellement le numéro un. Ses années de gloire en tant que buteur et avant-centre exceptionnel sont lointaines. En termes de management, il est loin d’être un numéro un. L’état de déliquescence dans lequel se trouve la Fédération Camerounaise de Football suffit à illustrer cette assertion.
Le clou du spectacle dans cette joute oratoire de l’ancien Barcelonais est cette phrase qu’il a lâchée, au grand dam de toute l’assemblée : « Quiconque vous touche, je vais l’abattre. » Après de nombreuses menaces aux acteurs du football avec des phrases comme « j’ai le bras long de jour comme de nuit », nous sommes au niveau de « je vais l’abattre ».
Samuel Eto’o n’a pas mesuré la gravité de ses propos. Il transpose les critiques faites à son endroit en qualité de président de la Fécafoot sur sa famille, qui n’a jamais été menacée d’ailleurs. L’ancien Interiste a profité de ce moment solennel pour rappeler qu’il est puissant au point de pouvoir « abattre qui il veut ».