Un zéro pointé. Pour la deuxième fois consécutive, l’équipe olympique du Cameroun va rentrer bredouille des Jeux Olympiques. Les derniers espoirs de médailles du vert-rouge-jaune à Rio se sont envolés le 18 août, avec la défaite d’Ali Annabel Laure en lutte libre (75kg).
Battue en quarts de finale, l’ancienne vice-championne du monde a été repêchée pour disputer la médaille de bronze. Au coude-à-coude avec la russe Ekaterina Bukina pendant tout le combat, la camerounaise s’est inclinée dans les ultimes secondes (3-1), tuant du même coup ses rêves d’obtenir une médaille olympique.
C’en était donc fini pour le Cameroun puisqu’avant elle, les deux autres lutteuses avaient été sorties au premier tour. Rebbeca Ndolo Muambo (48kg) a été battu par la bulgare Elitsa Yankova 4-0, tout comme Joseph Emilienne Essombe Tiako, éliminée d’entrée.
En attendant les analyses, le bilan est sans équivoque. Le Cameroun réédite le triste exploit de 2012. Une seule athlète a atteint la finale, Auriol Dogmo au lancer du poids. Un échec assez retentissant pour un pays qui a glané sa première médaille olympique en 1968. Le boxeur Joseph Bessala de regretté mémoire remportait alors la médaille d’argent. C’est encore la boxe qui offrait au Cameroun sa deuxième médaille aux JO en 1984 avec le bronze de Joseph Ndongo Ebanga.
En 2000, les Lions de football portaient à trois le nombre de métal en remportant l’or. Ce fut ensuite au tour de Françoise Mbango (2004 et 2008) de ramener deux médailles d’or au triple saut. Elle semble désormais lointaine cette époque. La préoccupation pour le Cameroun aujourd’hui est de savoir qui pourra aller chercher une couronne lors des JO de 2020 à Tokyo.