Actualité Tennis of Monday, 27 November 2017

Source: press-sport.com

Je déteste le jeu de Dénis Indondo - Alexis Klegou

Alexis Klegou, 718e mondial en double et 1031e en single Alexis Klegou, 718e mondial en double et 1031e en single

C’est en tête de série No1 qu’il s’est engagé pour la deuxième fois au tournoi BGFI Noah Tour. Logique au regard de son classement ATP (718e mondial en double et 1031e en single). A 28 ans, Alexis Klegou n’est pas du genre à faire des cadeaux sur les courts de tennis et, encore moins lorsqu’un trophée est en jeu. Le Béninois a cogné, couru, parfois râlé auprès de l’arbitre, face à un public camerounais souvent acquis à sa cause. Cela ne l’a pas empêcher de s’incliner (6-3, 7-6) en finale de la deuxième édition du BGFI Noah Tour face à sa bête noire Denis Indondo. Loin de son meilleur classement ATP (565e en double et 633e en single), Alexis Klegou dans un entretien à bâtons rompu, dresse le bilan d’une année mi-figue mi-raisin.

Vous êtes sans doute déçu après cette défaite en finale. N’est ce pas?

Effectivement puisque ça ne passe pas pour une deuxième fois au BGFI Noah Tour, c’est aussi ça la loi du sport et on doit faire avec.

Qu’est ce qui n’a pas marché ?

Je pense que lors de la première finale, j’étais cour physiquement, donc beaucoup moins déçu car je revenais d’une grave blessure et on a dû intervenir sur mon genou pour que je puisse revenir. Mais cette année je suis vraiment déçu parce que j’ai montré un niveau de jeu très élevé tout au long de la compétition et arriver en finale je joue beaucoup moins bien. C’est très difficile de jouer à ce niveau là et c’est justement au moment le plus important du tournoi que je joue moins bien. Je me suis certes battu, j’ai tenu bon, mais sur le plan tennistique je n’étais pas à un bon niveau.

Quelle différence faites-vous entre les deux finales face à Indondo au BGFI Noah Tour ?

La différence entre les deux finales c’est au niveau des sensations, car je n’en ai pas beaucoup ressenti cette fois. L’année dernière la compétition était moins relevée et j’ai beaucoup galéré pour me frayer un chemin pour la finale. Cette année était bien meilleure, c’est juste qu’il m’a manqué le niveau de jeu et aussi beaucoup de réussite car, j’ai eu plusieurs balles de set que je n’ai pas exploité. Il y a aussi certaines décisions arbitrales qui sont à revoir notamment sur les balles de set, ce sont ces détails là qui font la différence dans un match. Si la réussite est avec moi lors des balles de set et qu’il y a un troisième set, le match dans ce cas devient différent.

On a le sentiment que votre jeu est dépourvu de patience et d’expérience. Avez-vous cette impression aussi ?

Déjà j’ai commencé avec les jambes un peu coupées, et aussi beaucoup de chaleur car, j’ai pas joué sous la chaleur depuis le début de la compétition, mais beaucoup plus en night session, donc il y avait d’abord ce problème d’adaptation, puis est venu la fraîcheur ce qui était mieux pour moi. C’est son jeu qui vous donne l’impression que je manque de patience, il loupe très peu de balle, ce qui fait que vous devez allez vers l’avant sans cesse et être agressif. C’est la solution pour pouvoir s’en sortir face à Indondo, maintenant il va falloir trouver le milieu entre être agressif sans faire de faute et ne pas se précipiter. Il est très coriace et très solide et c’est pour ça que je déteste son jeu (rire…).

Quelle appréciation faites-vous du niveau du jeu de la compétition, et celui des tennismans camerounais ?

Le niveau de jeu a nettement augmenté contrairement à la saison dernière. Quant au niveau des joueurs camerounais. Je pense que malheureusement les joueurs camerounais ont été sortis par des gros calibres, ils n’ont pas du tout démérités, notamment Ntouba le No1 camerounais que je tiens à féliciter car il a fait un très bon tournoi, il a été autoritaire et a montré qu’il a le niveau de titiller tous les géants d’Afrique donc grand bravo à lui, et à Kwenti également. J’ai fait un très gros match contre lui. Je pense que le tennis africain évolue. J’espère qu’il y aura plus de monde l’année prochaine.

Quels commentaires faites-vous de votre saison ?

J’ai eu moins de blessure cette année, c’est vrai que la saison n’a pas été superbe, j’ai aussi fait du coaching car je ne suis plus joueur seulement, et un joueur que j’encadre a d’ailleurs remporté le Wimbledon junior et est 12e mondial junior et 400e à l’ATP. Je pense m’être suffisamment remis de mes blessures car, j’ai réussi à enchaîner des matchs et c’est de très bonne augure pour l’année prochaine car j’ai annoncé il y a quelques mois que 2018 sera de très bonne augure pour le tennis béninois. On a beaucoup d’objectifs entre les jeux africains, la coupe Davis car nous sommes première tête de série dans le groupe trois mondial et on compte monter dans le groupe deux mondial cette année, j’ai vraiment beaucoup d’espoir pour l’année prochaine et j’espère que les choses se passeront mieux. En outre, j’ai gagné un tournoi ATP en double cette année, un tournois à 15000 dollars, j’ai fait deux finales dans des compétitions à 25000 dollars, j’ai récupéré une dizaine de points ATP en peu de tournois. Donc, c’est une fin d’année qui est encourageante, je vais beaucoup me préparer cet hiver pour être au top l’année prochaine. C’est vrai que mon classement ATP s’est amélioré (718e mondial en double et 1031e en single), mais il est toujours loin de mon meilleur classement en 2012 (565e en double et 633e en single), mais j’ai pu jouer et il m’en faut plus encore avec les moyens et la forme. Il faudra donc bien s’organiser et jongler entre tournoi prize money et tournoi ATP, j’espère pouvoir monter au classement car j’ai foi en ma qualité de compétiteur et de joueur, pas seulement pour le coaching, ma carrière n’est pas encore terminée en tant que joueur, et j’espère revenir l’année prochaine avec un classement plus élevé. Je vais d’ailleurs participer aux Etats Unis dès le mois de janvier 2018 au circuit ATP car je veux revenir à mon meilleur classement.

Exit le BGFI Noah Tour, c’est quoi la suite ?

Je vais bientôt participer à un tournoi chez moi à Cotonou. C’est un tournoi très élevé et important pour moi, je suis le triple tenant du titre et il faudrait que je gagne un quatrième titre. Après j’irai au Togo qui est un peu mon deuxième domicile pour un autre tournoi.

Seriez-vous encore au rendez-vous du BGFI Noah Tour l’année prochaine?

J’espère bien, je pense qu’on va en discuter désormais avec les organisateurs, je pense que c’est un tournoi qui doit beaucoup progresser, et j’adore vraiment Douala. J’aime beaucoup le Cameroun, et c’est ce qui me motive à jouer ici. J’ai passé de bons moments cette semaine avec mes collègues joueurs camerounais, les gens ici m’accueillent bien, c’est ça qui pourrait me motiver principalement à revenir l’année prochaine.