Celui qui dirige depuis trois décennies la confédération africaine de football (CAF), n’a que faire des polémiques qui circulent à propos de son âge.
Aujourd’hui âgé de 70 ans, le camerounais Issa Hayatou brigue un 8ème mandat et à deux jours des élections du 16 mars à Addis Abéba, il se montre vigoureux face à son adversaire, le malgache Ahmad Ahmad qui compte le détrôner.
De plus en plus de voix s’élèvent en Afrique pour dénoncer sa candidature notamment l’international camerounais Samuel Eto o : « Issa Hayatou a beaucoup fait pour le football africain. Et je pense qu’il doit songer à sa propre succession, pour pérenniser le bon travail qu’il a abattu. En plus, aucune institution ne résiste aux lois des cycles et du changement. J’espère juste que ces changements pourront aider le football africain à évoluer, car c’est le plus important».
Polémique sur son âge
Le défi est énorme cette fois pour l’homme qui a occupé le poste de président de la CAF a l’âge de 41 ans. De longues années de règne, qui s’apparentent pour les africains a une dictature.
«J’ai 70 ans, Sepp Blatter a été suspendu à l’âge de 79 ans, João Havelange est parti de la FIFA a l’âge de 84 ans. Je ne sais pas pourquoi les africains s’excitent de me voir partir. Si cela ne dépendais que de moi, j’aurais quitté la CAF à n’importe quel moment… mais ce sont les fédérations africaines qui me poussent à rester. Je bénéficie d’un appui incontestable », confie le camerounais aux confrères d Africanews. Candidat à sa propre succession, il bénéficie du soutien de la presque majorité des fédérations membres de la CAF.
Le malgache cinquantenaire Ahmad Ahmad veut déloger le camerounais septuagénaire Hayatou. Celui qui se pose comme le candidat du changement, compte sur le soutien de la COSAFA, qui regroupe les 14 fédérations de la zone australe du continent africain.
C’est donc le wait and see à cette 39è Assemblée Générale qui aura lieu dans 48 heures. Une assemblée au cours de laquelle les présidents des fédérations de football départageront les deux rivaux.