Le boxeur pro, redevenu amateur, s’est confié sur sa qualification et sa vie professionnelle, au départ de Yaoundé.
Comment avez-vous reçu les missions du Premier ministre ?
Très bien, nous partons à Rio avec le moral très haut, parce qu’on part avec les félicitations de la qualification, et les encouragements pour pouvoir se performer. Donc on va avec le moral au beau fixe.
C’est vrai que vous êtes le dernier qualifié camerounais, mais vous êtes l’un des plus connus et des plus anciens. Vous vous sentez particulièrement interpellé ?
Pour moi déjà, les Jeux olympiques c’est une histoire. J’ai fait Athènes en 2004, douze ans après, je passe professionnel. J’ai l’occasion de revenir et de participer aux Jeux olympiques à Rio. C’est une fierté personnelle et c’est une histoire avec le Cameroun. Je me dois de perfectionner. Déjà, j’étais en quarts de finale, et j’ai le sentiment d’inachevé à Athènes, que je voudrais rectifier.
Vous êtes passé pro, et c’est pour vous un challenge…
C’est toujours un challenge. Quand on est en boxe et qu’on veut continuer, on doit se fixer des objectifs. Je suis un homme de challenge et pour moi c’en est un. Je vise toujours plus haut. Et cette fois, je vise la médaille suprême, c’est-à-dire la médaille d’or. Après, advienne que pourra. J’aurais donné tout ce que je peux, et la médaille que j’aurais sera la bienvenue.
On peut aussi dire que le challenge est aussi patriotique, puisqu’Hassan Ndam Njikam a mis sa nationalité entre parenthèse à u moment ?
La décision est très rapide et très simple. C’est que je suis boxeur professionnel en France, et les jeux olympiques c’est amateur ; donc qu’on ne parle pas d’argent. Et forcément, si on ne parle pas d’argent, on parle de patriotisme. S’il fallait choisir entre la France et le Cameroun, le choix était rapidement fait. C’est le Cameroun. Je suis un patriote ; et pour moi ça représente la famille et les valeurs familiales c’est le plus important. Pratiquement tous mes fans sont camerounais. Je me suis fait des fans en France, mais j’ai de la famille au Cameroun, mes amis y sont, j’ai fait toutes mes études au Cameroun.
Est-ce que vous avez regretté à un moment d’avoir renoncé à la nationalité camerounaise ?
Non, je n’ai jamais regretté d’avoir renoncé à la nationalité camerounaise. C’était un moment de ma vie où il fallait faire ce choix, devenir professionnel. Je n’ai pas regretté d’être Français parce qu’il fallait que les télévisions et tout ce qui est français me suivent et suivent ma carrière professionnelle. C’était important pour moi. Aujourd’hui, je redeviens camerounais en amateur simplement parce que c’est le cœur et c’est la patrie qui dominent.
Etes-vous prêts en allant à Rio ?
Je reviens d’un tournoi au Venezuela il y a une semaine et demi. Je me suis préparé dur pour me qualifier. Je suis dans la continuité de cette préparation. Ce tournoi était pour moi comme un test match et aujourd’hui je suis dans la continuité de cette préparation. Le moral est au beau fixe, et physiquement je me tiens prêt pour Rio.