L’ancien gardien des Lions pense que rien n’est fait par le chef du gouvernement, pour forcer la Fédération camerounaise de football au respect des lois du Cameroun.
Selon Joseph Antoine Bell, l’Assemblée générale de la Fécafoot, réunie le 05 août dernier n’a pas respecté les lois du Cameroun, et le gouvernement ne fait rien pour rétablir l’ordre. Une attitude qu’il dit ne pas comprendre.
«Ce que nous sommes en train de mener comme combat ici à la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique aurait dû être évité, si le ministère des Sports jouait son rôle», a indiqué l’ancien gardien des Lions Indomptables, après l’audience qui s’est tenue vendredi dernier au siège du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc).
Or pour lui, «le ministère des Sports n’ayant pas joué son rôle, c’était au gouvernement camerounais de jouer son rôle», a-t-il ajouté avant de s’insurger contre l’inertie du gouvernement qui devrait plutôt veiller à ce que la loi soit appliquée par tous. «Il n’est pas logique que des citoyens lambda comme nous, soyons en train de défendre la loi camerounaise, parce que c’est de ça dont il est question», dit-il.
Dépité par cet état des choses, Joseph Antoine insiste sur le fait que le combat qu’il mène en compagnie d’Abdouraman Hamadou de l’Etoile Filante et la députée, Brigitte Mebande entre autres, pour l’annulation du dernier processus électoral de la Fécafoot n’est pas une affaire de candidats recalés qui voudraient à tout prix voir l’Exécutif en place tomber.
«Notre propos juridique est que la loi du Cameroun n’a pas été respectée dans la constitution et la confection des Statuts de la Fécafoot», rappelle-t-il, avant de s’insurger une nouvelle fois : «le ministère des Sports et le gouvernement camerounais doivent veiller au respect de la loi. Il est surprenant que nous ne soyons pas officiellement et publiquement soutenus par le gouvernement camerounais, quand nous défendons le respect de la loi».
Les députés ne sont pas épargnés
Prenant exemple sur ce qui se passe dans des pays européens où des footballeurs professionnels vont en prison ou sont gardés à vue «parce qu’on estime que nul n’est au-dessus de loi», au Cameroun, «notre gouvernement se comporte comme si on pouvait autoriser à une Fédération sportive à enfreindre la loi», s’étonne l’ancien gardien de buts de Saint-Etienne en France.
«Nous ne sommes pas là pour nous-mêmes, appuie-t-il encore. Nous sommes là parce que ceux qui ont été chargés de faire les Statuts de la Fécafoot ont violé la loi du Cameroun». L’ancien international n’épargne pas les élus locaux. «Nos députés ne sont pas payés pour rien, ou alors il faut les renvoyer chez eux. Ils ne peuvent pas voter des lois que le chef de l’Etat promulgue, et qu’ensuite, ouvertement et publiquement, qu’on puisse enfreindre la loi sans aucune conséquence», a-t-il conclue.