Nommé à la tête de l’équipe nationale féminine du Cameroun, Joseph Briand Touongo Ndoko mesure la charge de sa nouvelle fonction. Même si l’entraîneur d’Aigle de la Menoua sait que la tâche ne sera pas facile, il espère remplir sa mission dans la lancée de son illustre prédécesseur, Enow Ngachu, promu à l’Académie nationale de football.
Question : Vous venez d’être nommé entraîneur sélectionneur des Lionnes Indomptables. Comment avez-vous accueilli la nouvelle?
Joseph Ndoko : C’est une réaction mitigée parce qu’en même temps que c’est une grosse responsabilité, il y a également une reconnaissance dans cet acte, du travail que je fais depuis des années. Un travail accompli grâce au concours des collègues entraîneurs et autres collaborateurs. Donc pour me résumer, je suis content et en même temps conscient que c’est une grosse mission.
Question : Vous faites bien de parler de grosse mission. Les Lionnes Indomptables sont sur une pente ascendante depuis plusieurs années, grâce notamment à Enow Ngachu que vous remplacez. C’est difficile de le remplacer ?
Joseph Ndoko : C’est toujours difficile de remplacer quelqu’un comme Enow Ngachu qui a fait de très bonnes choses. C’est d’ailleurs seulement avec le temps qu’on appréciera mieux ce travail. Il a montré le chemin par lequel il faut passer si on veut se faire respecter et faire respecter son travail. Maintenant, on verra. Les filles ont disputé la finale de la CAN et les garçons dont on ne vendait pas cher la peau, ont fait mieux en remportant leur CAN. Donc les portes ne sont pas fermées. Tout au contraire, je vais bénéficier du soutien des collaborateurs qui sont en poste dans cette sélection et de tous ceux qui voudront m’apporter leurs conseils.
Question : Les éliminatoires de la CAN 2018 arrivent, le Cameroun vise le titre continental. C’est quoi l’urgent pour vous ?
Joseph Ndoko : La feuille de route nous sera présentée lundi (5 juin 2017 ndlr) à la prise officielle de fonctions. Mais peu importe ce qu’il y aura à faire, il faut se mettre au travail. En ce moment, je suis encore à Dschang parce qu’Aigle dispute un match (17è journée de championnat ndlr) demain contre Unisport du Haut-Nkam. Il y aura ensuite l’installation et immédiatement après, le boulot devra commencer. Ça va arriver très vite, mais un entraîneur, ça doit aussi s’adapter très vite.
Question : Allez-vous quitter le banc de touche d’Aigle de la Menoua ?
Joseph Ndoko : Le plus important, c’est le volume réel du travail qui m’attend. J’attends la feuille de route pour évoluer ce volume de travail et voir s’il est possible de concilier avec mon poste à Aigle de la Menoua. Dans tous les cas, on trouvera un terrain d’entente avec l’administration du club.
Question : Vous avez 42 ans, diplômé de l’INJS et titulaire d’une Licence A CAF. Comment vous définissez-vous ?
Joseph Ndoko : Je suis à ma 6è année de rang en élite, malgré ceux qui avaient pensé que j’étais trop jeune. Ceci, grâce au soutien des aînés. Je suis un homme qui aime les défis, j’aime imposer ma philosophie. Après, si ça ne marche pas, j’en tire les conséquences. Mais je ferai tout pour réussir ma mission.