Sports Features of Saturday, 26 November 2016

Source: press-sport.com

Justice: le parquet Espagnol s’acharne-t-il sur Samuel Eto’o ?

Samuel Eto'o Samuel Eto'o

Selon des sources judiciaires ébruitées jeudi dernier, le parquet ibérique a requis plusieurs peines pour fraude fiscale allant jusqu‘à dix ans de prison et 18 M€ d’amende à l’encontre de l’ancien attaquant du FC Barcelone Samuel Eto’o. Une sentence qui sonne comme un acharnement. Explication.

Dix ans de prison requis contre Samuel Eto’o. C’est l’information qui agite les médias depuis jeudi soir. L’ancien capitaine des lions indomptables du Cameroun retrouve son nom à la une de tous les médias comme s’il était le seul footballeur épinglé ces derniers temps par la justice espagnole.

Faut-il rappeler qu’il y a trois jours, le même parquet a requis deux ans de prison, une inhabilitation de trois ans pour l’exercice d’une profession industrielle ou commerciale et dix millions d’euros d’amende à l’encontre de Neymar pour « corruption dans les affaires » dans le cadre de son transfert du Santos au FC Barcelone, sans que cela ne fasse le même tollé.

Avant que les choses se corsent pour l’attaquant brésilien du FC Barcelone mercredi dernier, son coéquipier Lionel Messi et son père avaient été reconnus coupables de « fraude fiscale » et condamnés à 21 mois de prison avec sursis et des amendes de 3,7 millions d’euros pour une fraude à hauteur de 4,1 millions pour les saisons 2007, 2008 et 2009.

Des sanctions qui paraissent moins bien logiques que celles infligées à Samuel Eto’o au regard des faits. A en juger par la riposte formulée par l’attaquant camerounais à l’époque, on peut bien se demander au nom de quoi il avait fait l’objet d’une enquête et quelles sont les origines réelles des sanctions qu’il vient d’écoper.

« En réaction à l’information parue aujourd’hui dans divers médias de communication au sujet d’une investigation du Service Spécial des Délits Economiques de la Fiscalité de Barcelone diligentée contre ma personne, je me vois dans l’obligation de clarifier les points suivants :

I.- Le 15 novembre 2011 j’ai déposé une plainte criminelle contre José Maria Mesalles, qui jusqu’au 21 mars 2011 fut mon représentant, avocat, conseiller, administrateur de mon patrimoine et homme de confiance, et qui agissait avec de larges pouvoirs que je lui avais moi-même octroyés au mois de juin 2003.

II.- Ma plainte criminelle contre José Maria Mesalles et ses complices a pour objet la perpétuation par ces derniers des faits frauduleux, desquels résultent l’appropriation d’importantes sommes d’argent et biens patrimoniaux au travers d’opérations sociétaires complexes. Dans ce contexte, j’ai été victime de manœuvres frauduleuses qui ont conduit à la perte de contrôle de la société Bulte Empresarial 2002 S.L., laquelle société abrite une grande partie de mes biens mobiliers et immobiliers.

III.- Le problème fiscal auquel je me retrouve confronté et dont je suis victime du fait des agissements de mon ancien conseil, s’étend également sur le paiement de mes droits d’image comme joueur. José Maria Mesalles, mon ancien conseil agissait durant toutes ces années comme mon représentant et avocat en charge de toutes mes affaires légales, économiques et fiscales.

IV.- J’offre toute ma collaboration et aide à l’Administration fiscale et judiciaire pour résoudre l’ensemble de ces contentieux dont j’ai également été la victime et qui m’ont amené à déposer la plainte criminelle mentionnée ».

C’est cette pile de justifications, les unes aussi claires que les autres qui fait dire aujourd’hui que la justice espagnole en a un peu trop fait.