La sanction qui pesait sur l’ex-président de la Fédération camerounaise de karaté (Fécakaraté) Emmanuel Wakam et certains de ses collaborateurs, a été levée. Il s’agit d’une décision du ministre des Sports et de l’Education Physique (Minsep), datée du 22 juin dernier. « La suspension d’activité prononcée à titre conservatoire à l’encontre des nommés Wakam Emmanuel, Mbopda Jean, Esse Jean Francis, Ambani Germain et Ngo Simb II Marie dans le cadre de l’enquête administrative relative aux accusations d’atteinte aux mœurs, de détournements des primes et d’équipements sportifs au sein de la Fédération camerounaise de karaté, est levée à compter de la date de signature de la présente décision », écrit le Pr Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports.
Cette décision fait suite à celle de la justice rendue le 24 mars 2023 par le Tribunal de Grande instance de Yaoundé. « Considérant les soupçons d’atteinte aux mœurs, de détournements des primes et d’équipements sportifs au sein de la Fédération camerounaise de karaté ; considérant l’ordonnance de non-lieu du dossier n°269-SOG-22/C13, rendue le 24 mars 2023 par le Tribunal de Grande instance du Mfoundi, sur la procédure initiée contre les nommés Wakam Emmanuel, Mbopda Jean, Esse Jean Francis, Ambani Germain et Ngo Simb II Marie », justifie le ministre des Sports. Au moment de la suspension d’Emmanuel Wakam et consorts, ils occupaient des postes de responsabilité au sein de la Fécakaraté. Sauf que cette levée de leur suspension ne les remet pas à leurs postes, comme le précise le Pr Narcisse Mouelle Kombi : « En application du principe général de nonrétroactivité, la présente levée de suspension ne rétablit pas les concernés dans les postes de responsabilités précédemment occupés avant leur suspension ».
Ce qui signifie qu’Emmanuel Wakam et compagnie ont été blanchis et vont se contenter d’être de simples membres de la Fécakaraté, si l’Union des Fédérations africaines de karaté, ne se prononce pas autrement. C’est le sens de l’initiative de la Fécakaraté auprès des instances internationales, qui avaient été les premiers à suspendre les mis en cause. Dans un communiqué signé du secrétaire général de la Fécakaraté Martial Noah, au nom du président Bertin Dongmo, elle a pris acte de cette décision du ministre des Sports. Néanmoins, la Fécakaraté prendra le soin d’informer l’instance internationale.
« Le président se chargera de saisir les instances sportives internationales, notamment, l’UFAK région – Centre et l’UFAK pour suite à donner à cette décision. Le président, avec le soutien des membres du Bureau exécutif, du Conseil d’administration, de l’Assemblée générale et toutes les bonnes volontés, continuera d’œuvrer pour consolider la paix et la cohésion au sein de notre famille martiale », indique Martial Noah dans ce communiqué. Ce qui veut dire en clair que malgré la levée de cette suspension par le ministre des Sports, Emmanuel Wakam et consorts restent accrochés à l’appréciation des instances internationales de karaté.