Pour l’ancien gardien de but du Cameroun, l’Afrique doit garder ses talents dans «un championnat qui tienne la route».
«En Afrique, on nous a fait planter du coton, et le coton est exporté. Nous produisons du pétrole et nous achetons du carburant plus cher. On nous fait travailler pour les autres. C’est la même chose que nous avons reproduite en football. Aujourd’hui, l’Afrique est une terre de culture pour des poussins qui iront devenir des poulets et des coqs ailleurs», a déploré l’ancien gardien dans un entretien à l’AFPTV quelques heures avant la finale Egypte-Cameroun de la Coupe d’Afrique des Nations.
«Il faut donc réfléchir à comment faire pour avoir un championnat qui tienne la route», a ajouté l’ancien gardien qui était lui-même arrivé à l’Olympique de Marseille à 31 ans après un début de carrière au Cameroun, commente Jeune Afrique.
Bell se désole de ce que «tout le monde va vous dire que le football africain marche bien parce que l’on peut donner des noms d’Africains qui jouent dans les championnats des autres. Or il y a très peu de championnats en Afrique dont on pourrait donner la date d’un match un mois, deux mois avant».
«Il va falloir qu’on progresse au niveau du jeu. Et pour qu’on progresse au niveau du jeu, je m’excuse, ce n’est pas la responsabilité de la Confédération africaine de football (CAF). C’est de la responsabilité des Fédérations», a ajouté celui qui est connu pour son franc-parler et son esprit critique.