La polémique, et globalement le rejet que suscite la chanson officielle de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations de football féminin continue. Elle oblige organisateurs et concepteurs de l’œuvre à réagir ici et là dans les médias. Le 29 septembre 2016, c’était au tour de Jean-Lambert Nang, journaliste émérite, de s’expliquer face aux auditeurs de la radio RSI (Radio Sport Info) une antenne qui émet de Douala. «Je dois vous avouer qu’elle ne me fait pas mousser par rapport aux autres hymnes», a entamé le président de la commission communication. Il déclare qu’il aurait préféré une œuvre typiquement locale.
«Mon point de vue est que si on est allé chercher Shakira pour venir jouer une chanson africaine à une compétition africaine en Afrique du Sud, nous aurions dû jouer une musique typiquement africaine et typiquement camerounaise à cette occasion. Mais voilà l’hymne est là, l’hymne ne fera jamais l’unanimité. Des gens ont pris les devants pour le faire et leur proposition a été acceptée».
Jean-Lambert Nang révèle que c’est sa commission qui a soumis l’idée de l’hymne. Il rapporte qu’après cela, elle a recueilli des offres de musiques. Des offres qui malheureusement n’ont pas comblé leurs attentes. «Ces hymnes n’étaient pas dignes de représenter le Cameroun, pays de Manu Dibango, Richard Bona, Henri Dikongue. Il fallait quelque chose. Peut-être que ce n’est pas à ces choses que nous aurions dû aboutir, mais c’est là et on fait avec », se résigne l’ancien commentateur sportif.