La dernière élimination (en phase de poule) du club de Garoua de la Ligue africaine des champions révèle que Coton Sport est à la peine sur la scène continentale. Ceci depuis quelques années maintenant.
Depuis la demi-finale de 2013, les résultats du club se limitent à deux participations à la phase des poules, avec à chaque fois une élimination. Lors de la dernière expédition, Coton Sport a enregistré six matchs, six défaites, deux buts marqués. Dans son édition en kiosque ce jeudi, Cameroon Tribune fait l’autopsie de quelques-unes des raisons qui empêchent le club de briller à l’échelle continentale depuis plusieurs années.
Un modèle en question
Selon le journal, inspiré de grands clubs européens, Coton Sport semblait avoir trouvé un modèle économique et sportif efficace. Des talents détectés tôt et couvés dans le centre de formation, explosant en équipe première, avant d’être revendus avec une belle plus-value. Des fonds permettant de recruter des pépites du championnat camerounais et quelques bonnes occasions sur le marché africain. Mais, au regard des derniers résultats, la formule semble à bout de souffle. Le centre de formation de Coton n’a plus produit de « crack » depuis plusieurs années, et les récentes recrues sont souvent des déceptions.
Des effectifs instables
Si la qualité des hommes sur le terrain a baissé, l’expression collective aurait pu compenser. Problème, entre les multiples départs et arrivées qui jonchent le mercato de Coton chaque année, les changements fréquents des effectifs demandent du temps pour que chacun trouve sa marque. D’une saison à l’autre, les effectifs n’ont pas le temps de créer et maintenir des automatismes, sans compter les problèmes de vestiaires liés à l’intégration des nouveaux, observe Cameroon Tribune.
Préparation et calendrier
Également, le tabloïd estime qu’on ne saurait éluder l’impact des atermoiements du calendrier du championnat local. Difficile en effet d’avoir une préparation conséquente quand il n’y a pas de visibilité sur le championnat national, ou qu’un match de coupe africaine vous occasionne deux ou trois matchs de championnat par la suite à rattraper. Par ailleurs, pour faire face à l’adversité des matchs continentaux, le club n’organise pas de rencontres amicales durant sa phase de préparation, avec des sparring-partners étrangers, ce qui aurait été un plus.
Le management sportif
Sans remettre en cause la qualité des techniciens qui se succèdent à la tête du club, on peut s’interroger sur les clés dont ils disposent pour piloter leur équipe. Qui décide réellement des recrutements ? Comment est gérée la préparation sportive ? Comment s’opère la mise à disposition des internationaux ? Là aussi, les choses ne brillent pas par une grande clarté ni une gestion optimale en vue de garantir de meilleurs résultats, conclut le journal à capitaux publics.