Sports Features of Thursday, 14 July 2016

Source: camfoot.com

LFPC: Les projets (sur)réalistes de Pierre Semengue

Pierre Semengue, Président de la LFPC Pierre Semengue, Président de la LFPC

Le président sortant de la Ligue de football professionnel a lancé sa campagne ce mercredi à Yaoundé. Le Général Pierre Semengue veut « rendre le football professionnel camerounais crédible ». Mais cela devrait coûter près de 200 milliards de francs Cfa.

Pierre Semengue rêve d’un lendemain meilleur pour le football professionnel camerounais. Mais pour certains observateurs, le président sortant de la Ligue aurait dépassé les limites du rêve. Tellement ses ambitions pour les quatre prochaines années sont grandes. Peut-être même trop grandes. Au point où il peut paraître normal de se demander s’il est réaliste ? S’il est élu à la présidence de la Lfpc au soir du 28 juillet prochain, Pierre Semengue aura en effet un énorme défi à relever ; celui de tenir ses promesses de campagne.

Autant dire qu’elles dépassent largement les attendes des acteurs de ce mouvement sportif et aussi…celles de Franck Happi, son principal et unique challenger à ce scrutin. « Aujourd’hui j’ai plus de 81 ans. Mais j’ai encore toutes mes capacités physiques et intellectuelles. Je ne me sens pas encore vieux », a assuré Pierre Semengue au cours d’une conférence de presse à Yaoundé.

Un projet de 200 milliards Fcfa

Le président sortant de la Lfpc est soutenu dans son action par les présidents de Feutcheu FC de Bandjoun, de New Stars de Douala, de Renaissance de Ngoumou et de Colombe du Dja-et-Lobo, ex deuxième vice-président de la liste du candidat Franck Happi, qui a finalement décidé d’abandonner le navire du président du Conseil d’administration de l’Union Sportive de Douala pour la cause du Général qui entend « rendre le football professionnel camerounais crédible », se targue-t-il.

Et cela passe par de grands chantiers évalués à près de 200 milliards Fcfa. Et il s’agit d’abord des finances. Le président sortant veut « rendre effectives les incitations fiscales que l’Etat a accordé au football professionnel à travers la mobilisation des ressources nécessaires pour le financement des activités et le paiement régulier des salaires décents aux joueurs et encadreurs », dit-il.

Vers le retour à 20 clubs

Ensuite, il y aura l’organisation de nouvelles compétitions. Pierre Semengue ambitionne de faire revenir le nombre de clubs de Ligue 1 et 2, à 20 par championnat. Pour que les joueurs aient plus de matchs dans les jambes. « La Fifa exige dit-il encore, que tout joueur professionnel doit jouer au moins 50 matchs par saison. C’est pourquoi nous allons créer des compétitions dans le but d’améliorer les performances de nos joueurs avec notamment, la Coupe et la Super Coupe de la Ligue ».

Le Général Semengue entend aussi veiller à la professionnalisation des clubs. Pour ce faire, le président sortant promet de parachever la mutation des clubs en Sociétés commerciales dotées d’un patrimoine répondant aux exigences de la CAF (siège social, terrain d’entraînement, centre de formation, infirmerie, personnel qualifié, moyens financiers importants).

Une quinzaine de stades à construire

Le point le plus important de ce projet étant, l’aménagement de nouvelles infrastructures sportives. Pierre Semengue rêve en effet de construire non seulement des complexes omnisports couverts, mais également des stades de proximité de 10 000 et 15 000 places, et des Centres technique dans les villes notamment de Maroua, Bamenda, Bafoussam, Bertoua, Ngoumou, Bandjoun, Ngaoundéré, Bafang, Nkongsamba, Loum, Buea, Edéa, Bafia, Kumba, Kribi et Dschang, entre autres. Pierre Semengue n’a pas oublié la médecine sportive.

Ici, le candidat président souhaite assurer une meilleure prise en charge des acteurs du football professionnel par la construction un hôpital de référence, spécialisé dans la médecine sportive, et « promouvoir la médecine sportive dans les formations hospitalières du Cameroun », a-t-il ajouté. Même si les médecins de sports ne sont pas ce qu’il y a de plus facile à trouver au Cameroun. « Tout ce projet est réalisable, rassure-t-il. Même avant 2019, nous pouvons atteindre nos objectifs ».