Le candidat à la présidence de la Ligue de football professionnel a présenté un projet de près de 200 milliards Fcfa pour le football professionnel au Cameroun.
Dans le cadre de la campagne électorale qu’il mène pour la succession à la tête de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc), Pierre Semengue a annoncé ce mercredi, un projet pour le moins lourd. Celui de «rendre le football professionnel camerounais crédible». Et l’un des points essentiels du projet de développement que propose le général à la retraite aux 35 électeurs du 28 juillet prochain, est infrastructurel.
Le président intérimaire et sortant veut construire des complexes omnisports couverts, des stades de proximité de 10 000 et 15 000 places, et des Centres technique. Ce dans les villes de Maroua, Bamenda, Bafoussam, Bertoua, Ngoumou, Bandjoun, Ngaoundéré, Bafang, Nkongsamba, Loum, Buea, Edéa, Bafia, Kumba, Kribi et Dschang, entre autres. Mais les infrastructures ne sont que la partie visible des ambitions que l’homme nourrit pour le sport roi au pays des Lions indomptables. Le footballeur y est vu comme un vrai roi. Ainsi, le Général Semengue compte poursuivre la mutation des clubs des championnats professionnels en Sociétés commerciales dotées d’un patrimoine répondant aux exigences de la Caf.
Citant entre autres pour chaque club, un siège social, un terrain d’entraînement, un centre de formation, une infirmerie, un personnel qualifié, des moyens financiers importants. Sur ce dernier point, l’homme veut «rendre effectives les incitations fiscales que l’Etat a accordées au football professionnel à travers la mobilisation des ressources nécessaires pour le financement des activités et le paiement régulier des salaires décents aux joueurs et encadreurs».
Un colistier de Franck Happi en guest star
Avec pour corollaire une bonne prise en charge financière du principal acteur qu’est le joueur. Pour que celui-ci soit plus compétitif, le candidat Semengue prévoit la création de nouvelles compétitions, notamment la Coupe et la Super Coupe de la Ligue, «dans le but d’améliorer les performances de nos joueurs».
Mais surtout, faire revenir le nombre de clubs de Ligue 1 et 2, à 20 par championnat. «La Fifa exige que tout joueur professionnel doit jouer au moins 50 matchs par saison», justifie-t-il. Sur le plan de la médecine sportive, Pierre Semengue entend s’activer à «promouvoir la médecine sportive dans les formations hospitalières du Cameroun». Ceci à travers la construction un hôpital de référence, spécialisé dans la médecine sportive.
Le tout pour une injection de 200 milliards de francs Cfa. Là où la Ligue dont il pose la fondation depuis 2011, peine à respecter le minimum syndical en termes d’exigences. «Tout ce projet est réalisable. Même avant 2019, nous pouvons atteindre nos objectifs», rassure-t-il. «Aujourd’hui j’ai plus de 81 ans. Mais j’ai encore toutes mes capacités physiques et intellectuelles. Je ne me sens pas encore vieux. Donc, je crois que j’ai tout ce qu’il faut pour poursuivre l’œuvre qui m’a été confiée», pose-t-il comme gage. Là où d’aucuns l’attaquent.
Le candidat sortant compte sur le soutient de plus d’une vingtaine de membres de l’assemblée générale. Notamment les présidents de Feutcheu Fc de Bandjoun, New Stars de Douala, Renaissance de Ngoumou,… mais aussi André Noël Essian de Colombe du Dja-et-Lobo, pourtant deuxième vice-président dans la liste du candidat Franck Happi. Ce dernier a assisté à la conférence de presse de Semengue en guest star. Annonçant avoir quitté le navire Happi.