Sports Features of Sunday, 13 November 2016

Source: newsducamer.com

La CAN 2016 réveille la guerre entre police et presse

Une manifestation de journalistes contre la persécution Une manifestation de journalistes contre la persécution

«La police ne comprend pas bien son travail. Celle-ci passe le temps à nuire aux autres notamment, la presse. Je suis arrivé au stade ce jeudi, et j’ai remarqué que les places de la tribune de presse étaient occupées par des journalistes, mais également par des policiers. Ils se croient tout permis…».

c’est une plainte de Jean Marie Nkoussa, journaliste camerounais dans les lignes du site camfoot.com. Cette humeur est partagée par nombre de journalistes camerounais de sport. C’est que, les journalistes qui ont couvert le match amical Cameroun-Tanzanie de ce 10 novembre 2016 se sont vu refuser l’accès à la main courante par des policiers postés à l’entrée de cette zone de presse. «Nous avons reçu des instructions», balance un inspecteur de police. Et son collègue d’envoyer le responsable de la commission communication du Cocan qui conduisait les journalistes, chercher son supérieur donneur d’ordre. «Il est un peu court comme moi, et gros… », décrivait-il. De petites crises qui ont toujours existé dans les stades du pays ; et qui se sont exaspérées avec le relooking de l’antre de Mfandena.


De quoi vexer les journalistes en pleine répétition et repérage dans le nouveau stade, après avoir suivi un séminaire sur la couverture d’une compétition internationale. Les «adversaires» de la police plaident pour un recyclage des agents de sécurité. «Autant on doit éduquer le public à accepter les résultats des matchs, autant on demande à la presse de rendre fidèlement compte des rencontres, autant on doit éduquer la police pour qu’elle sache ce qu’elle doit et ne doit pas faire. Sinon il y aura un clash et c’est la Caf qui va se sentir choquée.

La Caf doit chercher à comprendre si on a ces automatismes internationaux, et voir comment recadrer la police afin que la couverture médiatique du tournoi ne vire pas à une pluie de faits divers», se révolte Mirabeau Mahop de Canal 2 international. soutient Mirabeau Mahop. D’autant plus qu’«on a le sentiment qu’on aura toutes les peines à couvrir la prochaine Can», insiste Jean Marie Nkoussa.

La Caf a dit sa préoccupation en matière de sécurité

Mardi dernier déjà, des membres de la première délégation de la Confédération africaine de football (Caf) arrivée à Yaoundé, ont tenu une réunion de travail avec le comité local d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Cocan) féminine Cameroun 2016. La sécurité dans les stades en était le sujet principal. Le compte-rendu de cette rencontre du 8 novembre rapporte que les hommes de Issa Hayatou se sont entretenus avec les membres des commissions communication, protocole, accueil, orientation et chancellerie et sécurité du Comité local d'organisation. «Tarek Deeb et Mohamed Backeer, tous deux du secrétariat général de la Caf, ont entretenu l’assistance sur la nécessité de l’identification du porteur du badge délivré par la Caf, le processus d’acquisition d’une accréditation qui passe par une inscription en ligne préalable au media chanel pour les medias, ainsi que l’enregistrement dans ledit espace après avoir rempli un formulaire avec pièces d’identification exigibles telles que le passeport en cours de validité , la carte professionnelle, la photo etc. , une inscription ne valant pas de facto accréditation», en apprend-on.

«Tarek Deeb a affirmé que la sécurité constitue la première préoccupation majeure de la Caf et celle-ci n’entend lésiner sur aucun moyen pour l’assurer». Les commissions ci-haut citées «ont été appelés à veiller scrupuleusement sur le respect des consignes de sécurité données conformément au cahier de charges de la Caf». Et Jean Baptiste Biaye de la communication, connait la difficulté, pour avoir lui-même subi l’humiliation des policiers chargés de la sécurité au stade Ahmadou Ahidjo. «Où est le papier qui montre que vous êtes membre du Comité d’organisation ?», lui a balancé le commissaire de police qui avait été sollicité pour pallier l’absence du «chef» dont les consignes devaient être respectées avec rigueur.