Infos Sports of Monday, 8 November 2021

Source: www.camerounweb.com

La CAN 2021 en danger : les autochtones d’Olembe menacent d’envouter le stade Paul Biya

La CAN en grand danger La CAN en grand danger



• Les autochtones réclament toujours leur indemnisation

• Depuis 2008, ils se disent tourner en bourrique

• Les jeunes promettent de passer à la vitesse supérieure



Le Cameroun s’apprête à accueillir la 33ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nation. La compétition devrait se dérouler du 9 janvier au 6 février 2022 prochain. Plusieurs stades camerounais pourraient recevoir la compétition parmi lesquels le Stade Omnisports de Bafoussam, le stade Ahmadou Ahidjo, le Stade Roumdé Adjia de Garoua, le Stade de la Réunification, le Limbe Omnisports Stadium, le stade de Douala Japoma et le Stade d'Olembé. Ce dernier est au cœur d’une nouvelle histoire assez énigmatique.

En effet, les autochtones d’Olembe menacent de jeter un sort sur le stade s’ils ne sont pas indemnisés. De quoi jeter un nouveau discrédit sur cette compétition, déjà entourée d’énormes incertitudes. La menace est prise au sérieux.

« Tout d'abord, je tiens à préciser que les populations d'Olembé ne sont pas ennemies du progrès. Au contraire, elles demandent à bras ouverts l'achèvement de l'ensemble du complexe sportif dénommé PAUL BIYA. Cela étant, depuis la prise du terrain de construction de ce complexe , les populations d'Olembé ont tout perdu et je ne manquerai de vous donner en exemple : les hectares de champs de cacao, les arbres fruitiers, des champs de maïs, arachides, et diverses autres cultures ; la rétrocession des terres agricoles qui a été faite s'est faite sur le papier et jamais sur le terrain car à l'heure où je vous parle, de très hauts cadres de cet État en ont fait les leurs et sont même allés jusqu'à construire dessus aux yeux impuissants des villageois; faisant arrêter ceux qui revendiquaient pour KONDENGUI, sans aucune procédure », témoigne un habitant d’Olembe .

« Lors des différents travaux de la construction de ce stade, les jeunes d'Olembé c'est avec une moindre chance et beaucoup de vaillance de leur chef qu'ils ont pu avoir quelques places pour travailler et subvenir à quelques de leurs besoins. Cela s'est d'ailleurs fait à l'époque de PICCINI. Nous voici déjà à la veille de l'événement tant attendu, les populations d'Olembé n'en sont toujours pas satisfaites. De toutes les doléances depuis longtemps soumises au président de la république qui étaient à savoir : l'indemnisation de nos cultures et nos terres puis une rétrocession, du travail pour les jeunes, et surtout le recasement des populations, aucune de nos voix n'a été entendue. Nous avons l'impression que toutes les autorités qui viennent ici, font semblant de ne rien voir ou entendre, en chef de fil le Gouverneur du CENTRE qui lui fait plutôt incarcérer ceux qui osent revendiquer. Je me demande où cette outrecuidance nous conduira. Les populations d'Olembé ne sont pas ennemies du progrès mais posent là une situation de ras-le-bol », poursuit cette victime.

Excédé par le silence radio des autorités face à leur dolence, les jeunes veulent passer à la vitesse supérieure.
« En 2008 ils sont venus nous demander de faire les listes pour des indemnisations. Ils nous ont dit que le CHEF DE L'ETAT avait débloqué 3 MILLIARDS pour le cas en sus mais 11 ans plus tard, rien. Sans être long car nous avons déjà tellement écrit et exposé nos doléances sans être entendus, Je vais terminer en disant: les lions vont jouer la CAN oui mais qu'est ce qui sera au soir du 06/02/2022, lorsque nos cœurs seraient en train de suinter de sang et de douleurs? Le CAMEROUN n'organise pas cet évènement pour perdre. Mais si nous ne sommes pas contents... La nourriture ne nous sert à rien. Qu'on ne nous amadoue pas avec la nourriture. Faut qu'on nous indemnise afin que nous puissions créer avec cet argent, ce qui nous permettra de continuer de vivre. Nous les jeunes de ce village, diplômes et intellectuels, demandons être dans l'administration de ce complexe car jusqu’ici, personne n'a été consulté », menace-t-il.