Les protagonistes de la crise à la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) ont été convoqués le 8 juin prochain au siège de la Fédération internationale de la discipline (FIFA) à Zurich (Suisse), pour une réunion de conciliation, selon un courrier émanant de la secrétaire générale de l’instance mondiale, Fatma Samoura.

Autour de la table, on devrait ainsi retrouver les responsables de l’exécutif fédéral face à Abdouraman Hamadou, Akoe Domingo, John Balog, Joseph Antoine Bell et Nkou Mvondo, dirigeants respectifs d’Etoile filante de Garoua, Jeunesse Star, Authentic FC, Bandjoun FC et Ngaoundéré FC, qui contestent aux premiers leur légitimité à conduire aux destinées de la fédération.

La FIFA, qui craint «un risque de crise qui pourrait éclater à tout moment», prône «une collaboration indispensable» et estime «nécessaire de prendre des mesures afin d’anticiper tout risque qui pourrait mettre en danger le bon fonctionnement de l’administration du football camerounais», a de plus en plus de mal à cacher son agacement sur un dossier à rebondissements et qui commence à dater.

Dans son courrier, Fatma Samoura écrit que l’instance faîtière n’hésitera pas à prendre ses responsabilités, «si cela est nécessaire», et «imposera des mesures adéquates» à tous.

Selon une sentence rendue le 12 novembre 2015 par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC), Tombi à Roko Sidiki «n’a pas qualité pour agir et ou représenter» la FECAFOOT «dans divers actes de la vie courante et civile».

Cet arrêt avait aussi annulé l’ensemble du processus électoral organisé à la fédération jusqu’à l’élection du bureau exécutif, le 28 septembre 2015, et le dossier avait été transmis au Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne (Suisse).

En fin février dernier, le TAS avait à son tour invalidé l’élection à la présidence de la FECAFOOT de Tombi à Roko Sidiki le 28 septembre 2015, précisant toutefois qu’il appartenait désormais à Abdouraman Hamadou Babba, tête de file des frondeurs, de faire appliquer ladite annulation par le gouvernement camerounais.

Le plaignant, en attendant l’issue d’une autre procédure contre la FIFA visant le même objet, avait décidé de contester cette sentence devant le Tribunal fédéral suisse, dans la mesure où il s’estime «dans une configuration qui autorise la saisine de ce tribunal en dernier ressort».