La relation entre la FIFA et la CAF révèle un niveau d'ingérence qui dépasse l'entendement. Contrairement aux principes d'autonomie qui devraient régir ces institutions internationales, la fédération mondiale semble avoir établi un contrôle total sur la confédération africaine, transformant cette dernière en simple instrument de ses stratégies.
Un fait sans précédent illustre cette mainmise : des agents de la FIFA disposent désormais de bureaux permanents au sein même de la CAF. Luca Piazza, directeur de la transformation de la FIFA, bénéficie d'un accès illimité aux instances décisionnelles, brisant tous les protocoles habituels de gouvernance internationale.
Les pouvoirs de Piazza s'avèrent tentaculaires. Il ne se contente pas d'observer mais participe activement aux décisions stratégiques les plus importantes. Choix des sponsors, validation des paiements, participation aux réunions stratégiques : rien ne semble lui échapper. Cette situation crée un précédent dangereux qui remet fondamentalement en question l'indépendance de la CAF.
Aucune disposition réglementaire n'autorise une telle immixtion. Cette occupation des locaux par des agents étrangers soulève des questions profondes sur la souveraineté réelle de l'institution africaine. Comment peut-on parler d'autonomie quand un organisme étranger dispose d'un tel niveau d'accès et d'influence ?
Les conséquences de cette emprise sont multiples. Elle permet à la FIFA d'exercer un contrôle subtil mais efficace sur le football africain, orientant les décisions stratégiques et financières selon ses propres intérêts. La CAF est ainsi progressivement transformée en simple relais opérationnel de la fédération mondiale.